Cet article date de plus de douze ans.

Des Anonymous en garde à vue

Trois personnes ont été interpellées par la DCRI mardi. Deux hommes sont présentés en ce moment même à un juge d'instruction parisien en vue d'une mise en examen.
Article rédigé par Elodie Guéguen
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Les deux hommes ont 26 et 30 ans, ils auraient reconnu les faits au cours de leur garde à vue. Ils sont soupçonnés d'avoir piraté le site du groupe EDF l'an dernier, après la catastrophe de Fukushima. Le site internet avait été bloqué pendant plusieurs jours. Les cyber attaques menées par les "Anonymous", autoproclamés vengeurs masqués du net, consistent à perturber le fonctionnement d'un site en le saturant de connexions.

Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire aujourd'hui pour "entrave au fonctionnement d'un service de traitement de données" , "accès frauduleux dans un service de traitement de données" et "participation à un groupement formé ou à une entente établie en vue de la préparation de ces infractions" .

Il aura fallu plusieurs mois aux policiers pour remonter jusqu'a ces hackers présumés. Les trois hommes âgés de 30 et 40 ans, ont finalement été interpellés mardi dans le Gard et en région parisienne. "Leurs ordinateurs ont été saisis, leurs disques durs épluchés" , explique un policier. Les trois hackers présumés ont été interrogés pendant deux jours dans les locaux de la DCRI à Levallois-Perret.

En fait, les trois hommes se seraient rencontrés sur un blog, l'an dernier, peu après la catastrophe de Fukushima et, selon une source proche de l'enquête, "ils auraient très vite décidé de coordonner une attaque en règle du site d'EDF" . Leur plan a fonctionné, le serveur d'Electricité de France ayant été paralysé les 20, 23 avril et 2 juin 2011. De nombreux clients n'avaient pas pu régler leur facture en ligne par exemple. Le préjudice financier pour EDF est évalué à 162 mille euros.

Les trois hommes interpellés ne sont pas des militants écologistes rapporte une source policière, plutôt des "cyber activistes" qui souhaitaient perturber un site institutionnel. Ils devraient être présentés à un juge d'instruction dans la journée. Ils risqueraient une mise en examen pour entrave au fonctionnement d'un système automatisé de données.

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