Anonymous : une société dépose la marque mais renonce sous la pression
Difficile de s'approprier la
marque du collectif de pirates informatiques Anonymous, sans s'attirer les foudres
et les menaces des internautes. C'est pourtant ce qu'a tenté une petite
société, Early Flicker, en déposant le 16 février dernier le nom, le logo et le
slogan du collectif auprès de l'Institut national de la propriété industrielle
(Inpi). Mardi, une vidéo a été mise en ligne par le collectif sur les sites de
partage vidéo pour dénoncer la démarche de la société.
" Anonymous n'est pas
à vendre "
Anonymous n'est donc pas une
marque à vendre et le collectif menace quiconque oserait se l'approprier. "Notre logo et notre slogan ont été
détournés à des fins marketing par une société peu scrupuleuse" , annonce
un des membres du groupe dans ce message vidéo (ci-dessous), estimant que le gérant de Early Flicker a "usurpé" leur identité en les enregistrant comme une marque déposée. Le
collectif y menace également le gérant : "Anonymous,
soucieux de la liberté d'expression, exige de M. Auffret (le
gérant) qu'il retire ces marques déposées de sa société, sous peine de
déchaîner notre colère" .
Early Flicker, sous
pressions, renonce
Les proches du
dirigeant de la société auraient reçu des menaces et le site d'Early Flicker ainsi que ses boîtes de
messagerie auraient été "pris d'assaut" par les internautes, furieux,
selon M. Auffret. Le gérant a ainsi été contraint de fermer temporairement son
site du fait de ces "menaces" .
Après plusieurs discussions
avec des membres du collectif, le différend semble s'être réglé. M. Auffret a
pris l'engagement d'envoyer rapidement une déclaration de renonciation à l'Inpi
concernant la propriété du slogan, du logo et du nom du collectif. De leur côté,
les Anonymous "s'engagent à appeler à l'arrêt complet des pressions
exercées" sur les sites et sur l'entourage du gérant, selon ce dernier. Toutefois, les pirates informatiques restent
dans l'attente d'une confirmation de renonciation. Sans ça, leurs pressions
se pousuivront.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.