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Heure d'été : une heure de moins, ça compte ?

Avancez vos montres : à deux heures du matin cette nuit, il sera déjà trois heures. Depuis 1976, nous perdons une heure de sommeil avec le passage à l'heure d'été. Mais ce changement d'heure annuel affecte-t-il notre état de santé ? Certains politiques s'inquiètent, mais les spécialistes minimisent le problème : le gain de lumière le soir est avant tout bon pour l'organisme.
Article rédigé par Romain Fonsegrives
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Ne ratez pas l'heure du petit-déjeuner dimanche : le passage à l'heure d'été a lieu ce soir en France et dans les pays européens, au cours de la nuit de samedi à dimanche. À 2h00 cette nuit, il faudra avancer les montres et les pendules d'une heure et afficher 3h00. 

Le changement à l'heure d'été fin mars et à l'heure d'hiver fin octobre est entré en vigueur en 1976, à la suite du choc pétrolier de 1973-1974. L'objectif affiché à l'époque était de réaliser des économies d'énergie en réduisant les besoins en éclairage en fin de journée.

Mais depuis, à chaque changement, les mêmes questions reviennent : bon ou mauvais, perturbateur ou pas pour l'organisme ?

Bayrou réclame l'abandon du changement d'heure 

Avant de tourner les aiguilles samedi, François Bayrou a exhorté la France à suivre le modèle de la Russie, qui a récemment mis un terme au changement d'heure.

" Les effets négatifs du changement d'heure sur les plus fragiles, sur les personnes âgées, les malades dans les hôpitaux et les bébés sont constatés chaque année, en même temps que les perturbations sur bien d'autres activités humaines " , comme les transports, explique le chef de file du Modem.

Notre organisme s'adapte bien, selon les scientifiques

Mais pour Jorge Mendoza, neurobiologiste au sein du CNRS à Strasbourg, la polémique qui revient tous les ans n'est pas justifiée. 

"Notre horloge biologique est très capable de
répondre de façon très efficace et rapidement à ce changement d'une heure"
, assure le scientifique. Une seule heure de sommeil en moins ne suffit pas à déstabiliser l'organisme, même chez les enfants.

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