Grippe A : vaccination "timide" chez les personnels hospitaliers
Quinze jours après le début de la campagne de vaccination pour les personnels hospitaliers, la ministre de la Santé concède que le mouvement est pour l’instant "timide". Visiblement, les blouses blanches vont à la piqûre "à reculons" : en deux semaines, seuls 10% des personnels des hôpitaux parisiens se sont fait vacciner, 50.000 personnes au total sur l’ensemble du territoire.
Une vaccination "timide" , admet Roselyne Bachelot, tout en notant une "très bonne accélération" au fil des jours.
Dans une semaine tout juste, le 12 novembre, cette campagne de vaccination visant à enrayer la propagation de la grippe A/H1N1, sera étendue à l’ensemble de la population. Six millions de personnes les plus fragiles – entourage des nourrissons, personnes fragilisées par une maladie chronique, professionnels de santé, professionnels de la petite enfance – vont recevoir d’un jour à l’autre par courrier une invitation à se rendre dans l’un des quelque 1.000 centres de vaccination ouverts spécialement.
La France est "très demandée"
Une ou deux doses de vaccin ?
_ La question n’est toujours pas tranchée. La ministre attend de savoir, "par une constatation clinique que l’immunité qui est donnée par la première dose est déjà importante, déjà bien durable".
Si c’est le cas, pourquoi ne pas revendre à des pays tiers une partie des vaccins commandés par l’Etat français aux quatre laboratoires qui fabriquent ce vaccin ? Car "depuis quelques jours, la France est très demandée", explique Roselyne Bachelot. Très demandée par "des pays qui n’ont pas pris leurs précautions".
La France a en effet préempté quelque 94 millions de doses de vaccin et, dans le cas où une seule injection suffirait, il lui resterait quelques dizaines de millions de seringues sur les bras.
Gilles Halais, avec agences
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