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Galileo se remet en orbite

Le satellite européen lance aujourd'hui son second satellite-test. Une étape importante pour le futur concurrent du GPS américain, après des années de déboires politiques et techniques.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France © REUTERS)

C'est un lanceur Soyouz qui propulsera le satellite Giove-B du Kazakhstan aujourd'hui, avec plus d'un an de retard, à la suite d'une complication technique identifiée sur un calculateur de bord.
_ De l'apparence d'un cube, lourd d'une demi-tonne, il prendra le relais du premier satellite test Giove-A, lancé en décembre 2005. Ces deux satellites, qui ne font pas partie de la constellation "opérationnelle" de Galileo, sont utiles pour tester un certain nombre d'éléments en vol.

Sur le plan du symbole, ce second lancement est censé représenter une "étape importante" pour le programme européen. Celui-ci, à moyen terme, est attendu pour rivaliser avec le système de localisation américain GPS.

La mise en orbite de Giove-B se fera à une altitude de 23.200 kilomètres, et permettra au Vieux Continent de conserver l'accès à une fréquence réservée auprès de l'Union internationale des télécommunications (UIT). Mais il emporte également à son bord des éléments nouveaux, comme une horloge maser à hydrogène, d'une précision "jamais vue à ce jour". Avec lui, Giove-B aura également un générateur de signal de nouvelle génération, "fondamental" pour l'interopérabilité avec le GPS.

L'Europe doit lancer les quatre premiers satellites opérationnels au premiers semestre 2010, pour une phase dite de "développement et validation en orbite". Leur construction, déjà financée, a débuté.

Négociations politiques

Mais Galileo a surtout été l'objet d'âpres débats et négociations à l'échelle politique européenne. Les 27, après avoir abandonné l'idée d'un co-financement avec les industriels, ont finalement décidé de financer la suite du programme, pour un montant de 3,4 milliards d'euros.

D'ici l'été, d'autres négociations devraient s'intensifier pour l'attribution des futurs contrats. A savoir des "lots" pour les satellites, lanceurs, logiciels, relais au sol, etc...
Dans le même temps, les systèmes anglo-saxons déjà existants devraient améliorer leurs systèmes, et les Chinois se lancer dans la course.

Matteu Maestracci avec agences

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