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Fièvre Ebola en Guinée : la capitale est touchée

L'épidémie de fièvre Ebola s'amplifie en Guinée et les premiers cas ont été confirmés à Conakry, la capitale. La communauté des Etats d'Afrique de l'ouest (CEDEAO) lance un appel à l'aide internationale pour endiguer la fièvre hémorragique, qui touche aussi le Liberia et la Sierra Leone.
Article rédigé par Hervé Toutain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Stringer Reuters)

Alors que l'épidémie
de fièvre Ebola prend de l'ampleur en Guinée, les pays voisins s'inquiètent d'une
contagion. C'est la première fois que l'Afrique de l'Ouest est touchée à ce
point par le virus. 66 personnes sont mortes en Guinée depuis janvier.

La capitale de la Guinée est touchée 

Quatre cas de
fièvre Ebola ont été confirmés jeudi à Conakry. La capitale de la Guinée, au
nord-ouest du pays, était jusqu'ici épargnée par l'épidémie. Depuis janvier, l'essentiel
des cas été détecté au sud. Deux pays voisins sont touchés dans une moindre
mesure, la Sierra Leone et le Liberia. Au total, 117 cas de fièvre hémorragique
virale ont été recensés dans ces trois pays.

Pas de traitement,
mais de la prévention

Seules des mesures
de précaution peuvent endiguer l'épidémie. Les cas repérés doivent être isolés et leur habitation désinfectée. Aux mesures d'hygiène primordiales s'ajoutent des usages à modifier, difficilement. Ainsi, les scientifiques estiment que les rituels
funéraires peuvent faciliter la transmission de la maladie, les familles et les
proches étant en contact avec le corps du défunt. 

Les messages transmis par les
téléphones et les radios dans le pays ont donc de l'importance, selon Marie-Christine
Férir, qui coordonne les opérations de Médecins sans frontières (MSF) en
Guinée.

Les équipes présentes depuis dix jours dans le pays attendent beaucoup d'un
laboratoire européen acheminé dans le sud du pays. Il sera opérationnel samedi ou
dimanche.

La situation sous surveillance de l'OMS

L'Organisation mondiale
de la santé (OMS) surveille de près l'évolution
de la situation épidémique en Guinée,
mais sans prévoir des restrictions de voyage. Selon le porte parole de l'OMS, Gregory
Härtl, la fièvre Ebola, à condition que certaines précautions soient prises "n'est pas une maladie qui, normalement, fait un nombre
élevé de victimes, contrairement à la grippe."  

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