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Expulsion des étrangers malades : pour AIDES, "la gauche a menti"

Plus d'une centaine de militants d'AIDeS, l'association de lutte contre le Sida, ont manifesté ce vendredi devant la préfecture de Bobigny. Objectif : demander à François Hollande d'abroger la loi Besson de 2011. Cette loi autorise l'expulsion d'étrangers malades.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Bruno Rougier Radio France)

"Malades en danger,
malades expulsés
", plus d'une centaine de militants ont scandé ce
slogan ce vendredi matin devant la préfecture de Bobigny en Seine-Saint-Denis. Les
militants d'AIDeS, l'association de lutte contre le Sida, demandent à François
Hollande de tenir ses promesses de campagne et d'abroger la loi Besson de 2011.Cette loi autorise
l'expulsion d'étrangers malades.

D'après AIDeS, à cause de cette loi des
étrangers atteints de maladies graves ont été renvoyés dans leurs pays
. Actuellement,
trois malades séropositifs seraient menacés d'expulsion car leurs titres de
séjour n'ont pas été renouvelés affirme AIDeS. Avant la loi de  juin 2011, il fallait que le traitement
médical soit "disponible" dans le pays d'origine du malade avant de
l'expulser, actuellement il suffit qu'il "existe", déplorent les
associations d'aide aux migrants malades.

Pour AIDeS, la gauche a menti 

L'association de lutte contre
le Sida reproche au président de la République de ne pas avoir tenu l'une de
ses promesses de campagne. François Hollande aurait qualifié "d'hypocrite "
la loi Besson de 2011 mais pour l'heure il n'y a pas touché, déplore AIDeS. Le
président de l'association estime que "la
gauche a menti".
Bruno Spire souhaite que "tous les étrangers
malades atteints d'une pathologie grave qui ne peuvent pas être soignés dans
leur pays d'origine, soient soignés en France avec un titre de séjour pour soin
".

Le président d'AIDeS estime "que ça fait faire des économies de prendre
en charge les étrangers malades même en situation irrégulière
". Pour
Bruno Spire "si les étrangers malades n'ont pas de titre de séjour, ils ne se
soignent plus, ils peuvent alors transmettre le VIH. Le risque aussi est de les
retrouver en très mauvaise santé et de devoir alors leur donner des traitements coûteux
".

D'après un rapport de
l'inspection générale de l'administration, la loi Besson de 2011 aurait des
effets limités car les autorités de santé seraient bienveillantes envers les
étrangers gravement malades. Chaque année, la France délivre
6.000 cartes de séjour pour des étrangers malades et renouvelle 20.000 cartes
de séjour. 

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