Les 15 volontaires de l’expédition "Deep Dive", confinés depuis une vingtaine de jours dans une grotte de l’Ariège, ont donné de leurs nouvelles, jeudi 1er avril. Coupés du monde, ces hommes et ces femmes ne parlent pas de jours, mais de cycles. Les cycles passent à une vitesse différente pour tout le monde, sans la lumière du jour. Mélusine Mallender l’a constaté pendant sa première semaine sous terre, avant de sortir : "moi, je prends mon petit-déjeuner, et puis quelqu’un va prendre son repas, voire même son dîner, et on se dit ‘est-ce que je suis dans le juste' ? Mais ça n’existe plus."Mesurer leur capacité d’adaptationSur les images qu'ils ont fait parvenir, on voit un cycliste en action : il leur faut pédaler dix heures par jour pour fournir suffisamment d’électricité. Des funambules vont chercher l’eau potable dans des cavités. Dans cette grotte, chaque membre de cette petite communauté tente de respecter l’intimité de chacun, malgré la résonance de chaque bruit. Des capteurs mesurent leur activité et leur sommeil.