Une étude annonce la mort programmée de l'Univers
Une équipe d'une centaine de scientifiques a mesuré l'énergie produite par 200 000 galaxies. Ils ont découvert qu'elle était deux fois moindre que celle générée il y a deux milliards d'années.
L'Univers se meurt. C'est le constat avancé par une équipe internationale de scientifiques dans une étude révélée lundi 10 août. Les spécialistes ont mesuré l'énergie produite par 200 000 galaxies et découvert qu'elle était deux fois moindre que celle générée il y a deux milliards d'années.
"L'Univers s'apprête à dormir d'un sommeil éternel"
"A partir de maintenant, l'Univers est voué au déclin, comme une vieillesse qui durerait pour toujours, a expliqué Simon Driver, membre du Centre international de recherches radioastronomiques (Icrar) de l'Etat d'Australie-Occidentale, qui a participé au projet. L'Univers s'est écroulé sur son sofa, a ramené la couverture à lui et s'apprête à dormir d'un sommeil éternel."
Une bonne partie de l'énergie qui circule dans l'Univers a été générée après le Big Bang, mais de l'énergie nouvelle est constamment libérée lors de la fusion thermonucléaire dans les étoiles. Andrew Hopkins, de l'Observatoire astronomique australien, explique que les chercheurs savent depuis un moment que le rythme de création d'étoiles dans l'Univers est en déclin. Mais cette étude montre que le taux de production d'énergie diminue de manière semblable dans les différentes longueurs d'onde.
Les télescopes les plus puissants de la planète
Pour cette étude, les scientifiques ont utilisé sept des télescopes les plus puissants de la planète pour observer pendant huit ans des galaxies dans 21 longueurs d'onde différentes, comme l'infrarouge ou l'utraviolet, dans le cadre de l'étude Gama (Galaxy and mass assembly). Ces mesures d'énergie sont les plus précises jamais réalisées.
Deux télescopes spatiaux de la Nasa, un télescope spatial de l'Agence spatiale européenne et le Télescope anglo-australien de Nouvelle-Galles du Sud ont en particulier été mis à contribution pour cette étude. Ces recherches sont le fruit d'une collaboration entre une centaine de scientifiques issus de plus de 30 universités australiennes, européennes et américaines.
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