Un astronaute britannique va courir le marathon de Londres dans l'espace
Tim Peake, 43 ans, compte parcourir les 42,195 km sur un tapis de course avec un harnais, face à un grand écran. Une expérience virtuelle, mais des efforts bien réels.
Le Britannique Tim Peake s'est lancé un défi lunaire, vendredi 4 décembre, en annonçant son intention de participer au prochain marathon de Londres depuis la Station spatiale internationale. Harnaché pour l'occasion, l'astronaute va courir 42,195 km face à un grand écran qui lui permettra d'être virtuellement immergé au milieu des 37 000 participants, le 24 avril prochain. Cette année, en effet, l'épreuve propose de participer depuis un tapis de course, grâce à des avatars en réalité augmentée placés sur le parcours filmé au préalable.
Harnais et lest pour lutter contre l'apesanteur
Marathonien confirmé, Tim Peake avait terminé le marathon de Londres en 1999 avec un excellent temps de 3 heures 18 minutes et 50 secondes. Cette fois, il veut couvrir la distance dans un temps compris entre 3h30 et 4 heures. Pour contrer l'apesanteur, en effet, l'astronaute devra courir avec un système de harnais et une "sorte de sac à dos lesté qui, au bout de 40 minutes, commence à devenir très inconfortable". L'exercice physique est essentiel pour lutter contre les effets négatifs de l'impesanteur sur les muscles et les os. Ce marathon lui permettra de joindre l'utile au douloureux.
En 2007, déjà, l'Américaine Sunita Lyn Williams avait couru l'équivalent du marathon de Boston en 4 heures et 24 minutes à bord de l'ISS.
"Dès qu'on m'a confié la mission d'aller sur l'ISS, je me suis dit que ce serait génial de courir le marathon de Londres à bord de la station, a expliqué Tim Peake, ancien pilote d'essai d'hélicoptères, âgé de 43 ans. C'est un événement planétaire, amenons-le au-delà des frontières de ce monde."
Tim Peake décollera à bord d'un vaisseau spatial russe Soyouz pour une mission de six mois, le 15 décembre. Ambassadeur de l'association Prince's Trust, qui aide les jeunes à s'insérer dans la société, il représente l'agence spatiale européenne (ESA) sur cette mission.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.