"Chaque mouvement me coûte depuis mon retour" : quatre citations à retenir de la conférence de presse de Thomas Pesquet
Le spationaute français a raconté mardi 6 juin ce qui l'a le plus surpris, aussi bien dans l'espace qu'à son retour.
Après plus de 200 jours passés à bord de la Station spatiale internationale, Thomas Pesquet a donné sa première conférence de presse, mardi 6 juin, à Cologne (Allemagne). Le spationaute français a évoqué sa vie dans l'espace, mais aussi ses surprises à son retour sur terre. Voici ses quatre phrases les plus marquantes.
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Sur le retour sur Terre : "Ce sont des odeurs, des couleurs auxquelles on n'était plus habitués"
Le spationaute français a d'abord évoqué ses sensations lorsqu'il a pu profiter d'une première bouffée d'air frais, vendredi 2 juin, après son atterrissage dans les steppes du Kazakhstan. "Ce sont des odeurs, des couleurs auxquelles on n'était plus habitués, a-t-il expliqué. Ce qui était drôle, c'est que je sentais même le savon et le déodorant des gens qui étaient venus nous chercher."
Ce qu'il a préféré à son retour sur Terre ? "Mes premiers petits plaisirs c'était de retrouver ma compagne, a-t-il affirmé. Sinon manger du fromage, prendre une douche."
Sur la gravité : "La sensation de flotter me manque"
A peine revenu sur terre, le spationaute français a dit déjà être en manque de "la sensation de flotter" : "Ça rend des choses super faciles, notamment pour s'habiller" ou "déplacer des charges très, très lourdes", a-t-il détaillé. "Dans l'espace, c'est de la rigolade." Sur la Planète bleue, c'est plus compliqué : "Chaque mouvement me coûte depuis vendredi."
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Sur ses mois dans l'espace : "Le confort dans l'ISS, c'est plutôt du camping"
Thomas Pesquet a longuement expliqué que "l'être humain s'habitue à tout". "Au début, tu rebondis sur les murs, c'est génial, raconte-t-il de ses premiers pas dans l'espace. Puis au bout d'un moment, cela devient ton environnement normal."
"Le confort dans la station spatiale, c'est plutôt du camping", ajoute-t-il. Le spationaute évoque le cas de la nourriture, "toujours la même" : "Parfois, cela peut entraîner des tensions. Avec Peggy [l'astronaute américaine], on savait ce que préféraient l'un et l'autre, on faisait en sorte de se laisser nos aliments favoris."
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Sur ses clichés de la Terre vue du ciel : "Je ne suis pas reporter, ni photographe"
Le spationaute français a aussi avoué sa surprise face à certaines critiques formulées sur les photos qu'il a prises pendant son voyage. "On ne peut pas tout me demander, a-t-il répondu, interrogé sur la portée politique de ses clichés. Il y a un travail à faire sur ces photos qui n'est pas le mien. Si les gens ont envie de dire 'la Belgique est trop éclairée la nuit, il ne faut plus éclairer les autoroutes, parce qu'on a vu les photos de Thomas Pesquet', tant mieux."
"De là à me reprocher de ne pas avoir pris assez de clichés de zones de conflit, ça me laisse dubitatif, a-t-il poursuivi. J'ai essayé d'en faire, mais je n'ai pas été envoyé pour ça. Et puis, ce n'est pas tellement la vocation d'une mission scientifique. Je ne suis pas reporter, ni photographe. Moi, j'essaie de faire passer des idées. Il faut ensuite que les gens prennent la balle au bond et s'en saisissent."
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