Espace : la fusée de la mission Artémis est-elle plus moderne que celle d'Apollo ?
Samedi 3 septembre, le lancement de la fusée SLS de la mission Artémis a encore été repoussé. Plus de 50 ans après les premiers pas sur la Lune, certains se demandent pourquoi ce qui se faisait il y a un demi-siècle semble si compliqué aujourd'hui.
Cela fait cinquante ans que l'Homme n'a pas reposé le pied sur la Lune. Une éternité quand on voit les améliorations technologiques développées entre temps. La Saturne 5 de la mission Apollo reste la fusée la plus puissante à avoir décollé. Elle devait être dépassée, samedi 3 septembre, par la SLS, un monstre de poussée avec ses 4 000 tonnes au décollage, aux différences marquées avec son ancêtre. "Le poste de pilotage et les commandes sont de dernière génération et les matériaux plus modernes. Mais si vous regardez attentivement le bouclier thermique, c'est juste une version modernisée de celui utilisé à l'époque pour Apollo", souligne Kathy Schubert, directrice adjointe des systèmes de vol au Nasa Glenn Center.
Des fusées plus spacieuses
La mission Artémis prévoit également des fusées 50 % plus spacieuses, capables d'effectuer des missions plus longues, avec une personne en plus. La vision de l'intérêt d'une expédition lunaire est différente. "Dans les années 1960, c'était une course contre les Russes et la partie scientifique d'exploration de la Lune était plutôt accessoire, alors que maintenant, on retourne vers la Lune d'une manière durable pour voir comment on peut y vivre et exploiter ses ressources", analyse Philippe Deloo, responsable du module européen SLS de l'Agence spatiale européenne. Un grand point commun persiste : le défi immense de réussir ce voyage.
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