Espace : plus de 22 000 Européens ont postulé pour devenir astronautes
Lors de sa précédente campagne de recrutement, en 2008, l'Agence spatiale européenne avait reçu 8 413 candidatures, dont celle du Français Thomas Pesquet.
L'effet Thomas Pesquet ? Jamais les candidats pour devenir les futurs astronautes européens n'avaient été aussi nombreux, surtout en France. La compétition organisée par l'Agence spatiale européenne (ESA) s'annonce féroce : entre quatre et six aspirants seulement décrocheront, fin 2022, leur ticket pour les étoiles, sur un total de 22 589 candidats. Un chiffre record pour l'ESA, qui compte 22 Etats membres et trois Etats associés. Lors de sa précédente campagne de recrutement, en 2008, elle avait reçu 8 413 candidatures, dont celle du Français Thomas Pesquet.
La campagne 2021, qui vise le recrutement de profils plus divers, a attiré près de trois fois plus de monde et quatre fois plus de femmes (5 419). La France arrive largement en tête des candidatures, avec 7 137 aspirants, dont 1 662 femmes. Suivent l'Allemagne (3 700 candidats), le Royaume-Uni (1 979), l'Italie (1 860) et l'Espagne (1 344).
Un record de candidatures "historique"
"Pour la dernière sélection de la Nasa, il y avait 18 000 candidats, a relevé Claudie Haigneré, première Européenne et Française partie dans l'espace, lors d'un point-presse. Je suis agréablement surprise par l'augmentation du nombre de candidatures féminines. Pour ma sélection en 1985, on était à 10%, on est passé à 15% en 2008, et aujourd'hui on est à 24%... C'est un progrès, qui correspond à peu près à la proportion de femmes qu'on retrouve dans les métiers de l'ingénierie en Europe."
"C'est extraordinaire et certainement historique", s'est réjoui le directeur général de l'ESA, Josef Aschbacher. Il voit dans cet afflux de postulants un "symbole" de l'appétit européen pour l'exploration spatiale, incarnée par les astronautes à bord de la Station spatiale internationale. Mais au-delà de cette mission en orbite basse, à 400 km d'altitude, les nouveaux arrivants ont aussi en tête les futures missions lunaires, auxquelles l'ESA va participer dans les dix ans à venir. Et, plus tard encore, Mars.
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