Espace : jour J pour le lancement de la constellation de nanosatellites française Kineis

Jeudi 20 juin, à 20h30 est prévu le départ pour l'espace des 5 premiers satellites de l'entreprise d'aérospatial français Kineis.
Article rédigé par Olivier Emond
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des ingénieurs de Kineis travaillent à la fabrication de Nano satellites à Toulouse. (REMY_GABALDA / MAXPPP)

L’entreprise toulousaine Kinéis est un nouvel acteur spatial qui promet à terme de déployer 25 engins dans ce réseau de surveillance qui prend la suite du système Argos. L’ambition de la firme est de pouvoir suivre en direct les wagons de marchandise, ou encore le déplacement d’un train, d’un bateau ou d’un troupeau depuis l’espace. Né à la toute fin des années 1970, le système de localisation Argos a surtout été utilisé pour le suivi de populations animales comme la migration des oiseaux.

Un système devenu trop lourd, trop cher et surtout qui n'est plus adapté aux nouveaux usages, selon le directeur général de Kineis, Alexandre Tisseran. "Argos permettait d’avoir une donnée toutes les 2, 3 heures. Là, on passe vraiment à moins de 10 minutes et avec un système qui fonctionne dans les deux sens, c’est-à-dire que vous pouvez à la fois récupérer la donnée du capteur et lui envoyer l’information."

Prévenir les départs de feu de forêt

"Et au-delà de ça, puisqu’on a une technologie qui est meilleure, la capacité est plus grande et donc les prix sont plus bas. Tout ça nous permet d’avoir accès à des marchés et des services qui n’étaient pas accessibles jusqu’ici", déclare Alexandre Tisseran, directeur général de Kineis.

La nouvelle constellation composée de 25 petits satellites de 30 kilos et de quelques dizaines de centimètres de côté permettra de suivre aussi bien des animaux que des wagons de fret. Mais elle pourra aussi suivre des conteneurs embarqués sur un cargo et même anticiper des départs de feu grâce à des capteurs qui pourront être placés dans des zones sensibles et capables de mesurer l’élévation du taux de CO2. La constellation doit être totalement opérationnelle en 2025.

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