Ebola : un diagnostic rapide à l'essai
Les chercheurs français ont fait le point ce mardi sur les traitements à l'étude pour lutter contre le virus Ebola. Lors de cette conférence, ils ont notamment annoncé le lancement d'un essai en Guinée. Le premier du genre et le premier au monde. Une équipe de l'INSERM va tester les effets d'un antiviral dans le traitement d’Ebola. L'Avigan est fabriqué par un groupe japonais et déjà commercialisé comme antigrippe.
Les chercheurs français vont donc le tester sur place, en Guinée, pour voir s'il est efficace pour freiner la multiplication du virus Ebola chez les patients. L'essai débutera à la mi-novembre et concernera 60 patients qui seront reçus dans les deux centres de traitements ouverts sur place par médecins sans Frontières. Ils prendront 10 comprimés.
Aujourd'hui, aucun médicament n’est disponible en Afrique pour guérir d’Ebola et, pour le moment, on ne peut utiliser que des traitements pour limiter les symptômes.
Une grande avancée ?
Cet antiviral permet de faire progresser les choses parce que pour la première fois on prouvera qu'un médicament est capable d'éviter la multiplication du virus Ebola, mais il est très probable qu'une seule molécule ne suffira pas pour combattre cette maladie. C'est la raison pour laquelle en parallèle de cet essai clinique, d'autres équipes dans le monde vont tester d'autres antiviraux.
Le Professeur Jean-François Delfraissy, le directeur de l'institut de microbiologie et de maladie infectieuse, propose l'association de deux médicaments car il ne croit pas au médicament miracle.
Un test de diagnostic rapide
Au Libéria, en Sierra Léone ou en Guinée, les médecins ont aussi besoin d'un test de diagnostic facile d'utilisation pour repérer rapidement les personnes atteintes par le virus Ebola.
Or, les tests existants sont basés sur une détection génétique du virus, demandent du temps et surtout un équipement lourd et peu commode à utiliser dans les pays endémiques. C'est donc avec un grand intérêt que le CEA (Commissariat à l'Energie Atomique) va expérimenter dans les prochains jours en Guinée un test rapide qui donne une réponse en 15 minutes.
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