Des morceaux de sonde coincés dans les artères d'un patient... pendant huit mois
Des morceaux métalliques, "légèrement plus fins que du fil de fer" . Voilà une partie de l'origine du mal qui ronge Nouredine Lameche depuis le 5 juillet 2012, et une coronographie effectuée à l'hôpital d'Annecy (Haute-Savoie). Depuis l'opération, cet habitant d'Albertville (Savoie) se plaignait de "fourmillements dans le bras " mais aussi de "picotements dans le cerveau ", ainsi que de troubles du sommeil. C'est grâce à une échographie réalisée chez un spécialiste plusieurs mois après l'opération qu'il s'est finalement aperçu de la présence de ces éléments dans ses artères.
Le 11 avril dernier, il est passé sur la table d'opération pour se faire retirer trois morceaux de sonde, de 3, 6 et 7 centimètres. Mais il en reste encore trois dans son organisme, situés dans son bras, son épaule et son cou, ce qui lui occasionne encore des douleurs terribles, en témoigne cette cicatrice de dix centimètres sur la carotide.
Une "solution amiable" ?
"Manifestement, il a dû y avoir un bris de matériel, chose qui ne s'est jamais produite auparavant" , s'est désolé Serge Bernard, directeur du centre hospitalier de la région d'Annecy, un établissement qui effectue quelque 3.000 coronographies chaque année.
L'établissement s'est "ouvert à une solution amiable". L 'avocate de Nouredine Lameche souhaite obtenir un dédommagement.
Une expertise, qui doit déterminer l'origine du problème, doit avoir lieu dans les prochaines semaines. Nouredine Lameche lui, a préféré se tourner vers un autre hôpital pour ses futures opérations.
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