Cancers du sein à la baisse ?
Selon une analyse publiée dans le Bulletin du Cancer, le nombre de cancer du sein était en augmentation depuis la fin des années 1970. Mais une diminution des nouveaux cas a été observée en 2005 et en 2006. La diminution a été plus forte pour les femmes de 50 ans et plus : - 6 % et - 5,3 % respectivement aux mêmes périodes. Entre 2000 et 2006, les traitements hormonaux de la ménopause (THM) ont diminué de 62 % et le nombre de dépistages mammographiques organisés a augmenté de 335 %.
Pour les auteurs, "la baisse de l'incidence des cancers du sein en période de déploiement du dépistage est paradoxale", car la progression d'un dépistage s'accompagne généralement d'une augmentation des tumeurs dépistées. Mais, notent-ils, "la diminution massive et simultanée des THM est la seule modification majeure de l'environnement pouvant expliquer cette évolution". Selon un rapport sur les causes de cancer en France, présenté en septembre 2007 par l'Académie nationale de Médecine, les traitements hormonaux de la ménopause sont en cause pour 2% environ des décès chez la femme (essentiellement du sein et de l'ovaire).
En 2002, une vaste étude américaine (Women's Health Initiative - WHI) avait montré que le THM entraînait une augmentation du risque de cancer du sein, ainsi qu'un risque cardiovasculaire accru. Des millions de femmes dans le monde ont à la suite de telles alertes renoncé à ce genre de traitement souvent pris pendant de nombreuses années. Selon l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), le THM expose également "les femmes traitées à une augmentation du risque d'accident vasculaire cérébral". L'agence a, en outre, rappelé tout récemment aussi qu'il y a "augmentation du risque de cancer de l'ovaire chez les femmes traitées par THM" et ce, à partir de 5 ans d'usage.
Caroline Caldier avec agences
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