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Boire une faible quantité d'alcool améliore notre prononciation dans une langue étrangère

Mais attention, dès que la dose d'alcool augmente, le discours se fait confus et lent, affirment des chercheurs. 

Article rédigé par franceinfo
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Une (et une seule !) chope de bière peut vous aider à mieux prononcer une langue étrangère, selon une étude publiée le 18 octobre 2017. (JURE MAKOVEC / AFP)

L'abus d'alcool est évidemment mauvais pour la santé. Cependant, des chercheurs britanniques et hollandais ont démontré qu'en consommer une petite quantité pouvait améliorer votre niveau lors d'une conversation dans une langue qui n'est pas la vôtre. Leur étude a été publiée mercredi 18 octobre dans la revue spécialisée Journal of Psychopharmacology, rapporte le magazine Time (en anglais)

Pour valider cette thèse répandue parmi les polyglottes, les chercheurs ont soumis à un test 50 personnes dont l'allemand est la langue natale et qui étudient à l'université de Maastricht, aux Pays-Bas. Tous ont dû s'entretenir avec un néerlandophone pendant deux minutes, après avoir bu un verre d'eau pour la moitié d'entre eux, et après avoir bu une quantité d'alcool déterminée en fonction de leur poids (soit l'équivalent d'une pinte de bière pour un homme d'environ 70 kg) pour l'autre. 

Résultat : ceux qui avait consommé de l'alcool ont été mieux notés par leurs interlocuteurs néerlandais que leurs camarades parfaitement sobres, notamment au niveau de la prononciation. Mais attention, les auteurs de l'étude rappellent qu'à l'inverse, une quantité d'alcool importante affecte négativement le discours, résume Time.

Un effet biologique ou psychologique ? 

Cependant, "parce que les participants à l'étude savaient ce qu'ils consommaient, il est impossible de déterminer s'il s'agit d'un effet biologique de la consommation d'alcool, ou s'il s'agit d'un effet psychologique", prévient Time. "A l'avenir, les recherches devront inclure un placebo à l'alcool", précisent donc les auteurs de l'étude.   

Ce lien entre bonne prononciation dans une langue étrangère et consommation modérée d'alcool a maintes fois été étudié : en 1972, une étude avait ainsi déterminé que des Américains qui avaient bu de faibles doses d'alcool amélioraient leur prononciation de mots en langue thaï. La quantité idéale ? Quarante-quatre millilitres d'alcool, estimait-elle (au-delà, les sujets devenaient moins bons, a rappelé Slate dans cet article de 2014).

Sans surprise, de nombreuses études confirmaient déjà que plus l'on est ivre, moins l'on est capable de parler correctement, y compris dans sa langue natale : "Apparemment, boire sept shooters de Bourbon 86 proof était suffisant pour que les participants changent leurs L en R et leurs S en CH, même lorsqu’il s’agissait de natifs anglophones parlant en anglais", selon l'étude citée par Slate. Encore un argument en faveur de la modération.  

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