Blackberry, ex-numéro un des smartphones, racheté par Fairfax
Cela faisait quelques temps déjà que Blackberry souffrait face à la concurrence du duo Samsung-Apple. Il y a une semaine, le fabriquant de smartphones (téléphones intelligents, ndlr ) avait annoncé le licenciement de 4.500 personnes, soit 40% de son effectif. Il avait également fait savoir que s'il ne parvenait pas à remonter la pente, il devrait se résoudre à vendre tout ou une partie de son activité.
► ► ► Blackberry va supprimer 4.500 postes
Racheté par un assureur canadien
C'est donc fait : comme annoncé dans un communiqué, Blackberry va être racheté par un consortium emmené par Fairfax Financial Holding, un fonds lui aussi canadien. Originaire de la région d'Ontario, comme Blackberry, Fairfax était plus familier du secteur de l'assurance.
Le fonds canadien possédait déjà 10% de Blackberry et vient de racheter, en s'associant avec un consortium d'investisseur, l'ensemble du capital du groupe. Le coût ? 9 dollars par action. Une véritable descente aux enfers pour Blackberry dont l'action en bourse valait 230 dollars en juillet 2007.
Concurrence d'Apple et de Samsung trop fortes
Que s'est-il passé depuis ? L'arrivée de l'iPhone d'Apple, en 2007, a entamé l'ascension du fabricant canadien, qui était à l'époque le numéro un des vendeurs de smartphones.
Malgré le lancement d'une nouvelle génération d 'appareils avec un nouveau système d'exploitation, le fabricant canadien n'est pas parvenu à surmonter la concurrence de Samsung et d'Apple.
Le vendredi 20 septembre, en marge de l'annonce des licenciements, Blackberry avait également indiqué qu'il enregistrerait une perte de près d'un milliard de dollars, en raison des dépréciations de stocks d'invendus de son dernier modèle.
Au niveau mondial, BlackBerry ne pèse plus que 3% du marché des smartphones quand le système Android équipe 8 téléphones sur 10 dans le monde et Apple 13%. A tel point que le prix de rachat de Blackberry, 4,7 milliards de dollars, représente moins que le chiffre d'affaires généré par la vente des nouveaux iPhone, le week-end dernier.
Le groupe Microsoft est même repassé devant BlackBerry depuis le début de l'année avec son logiciel d'exploitation Windows Phone grâce au finlandais Nokia, dont il vient de racheter les téléphones.
Les nouveaux dirigeants veulent rester optimistes
"Cette transaction va ouvrir un nouveau chapitre excitant pour BlackBerry, ses clients, ses opérateurs et ses employés ", a d'ailleurs assuré Prem Watsa, le PDG de Fairfax lundi, disant suivre "une stratégie à long terme " qui vise à "offrir des solutions pour entreprises qui soient supérieures et sécuritaires ".
Par ailleurs, Blackberry va cesser d'être côté en bourse.
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