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Bientôt un contraceptif féminin avec fonction "on-off" ?

Des chercheurs américains travaillent sur un implant, conçu pour durer seize ans, qui pourra être activé ou désactivé à l'aide d'une télécommande.

 

Article rédigé par franceinfo
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Publié Mis à jour
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Une femme prend un pilule contraceptive. (IAN HOOTON / I2H / AFP)

Fini les contraintes de la prise quotidienne de pilule contraceptive et ses éventuels oublis ? Et adieu aux stérilets qui doivent être remplacés au bout de quelques années ? Des scientifiques américains travaillent à un implant contraceptif révolutionnaire, conçu pour durer seize ans. Mieux, il pourra être activé ou désactivé à distance, à l'aide d'une simple télécommande, a révélé la MIT Technology Review (en anglais), vendredi 4 juillet. Il suffira à la femme qui souhaite suspendre les effets du contraceptif d'appuyer sur le bouton de sa télécommande. Une autre pression et l'appareil sera remis en marche, diffusant ses hormones dans son organisme.

Mise sur le marché américain prévue en 2018

L'appareil mesure 20 mm. Il est prévu pour être implanté sous la peau des fesses, du ventre ou de la partie supérieure du bras. A l'intérieur, un réservoir de 15 mm contient la dose d'hormone nécessaire pour seize années de contraception. L'engin comporte aussi une batterie qui envoie un très faible courant électrique déclenchant quotidiennement 30 microgrammes de lévonorgestrel, un progestatif déjà utilisé dans de nombreux contraceptifs. Au bout de ses seize années d'activité, l'implant pourra être retiré, promettent les chercheurs. Et les médecins pourront aussi ajuster la dose d'hormone diffusée dans l'organisme.

L'idée a germé il y a deux ans lors d'une visite de Bill Gates, le fondateur du géant américain de l'informatique Microsoft, devenu milliardaire et philanthrope, dans les laboratoires du MIT, le prestigieux institut de recherche américain. Depuis, sa fondation finance les travaux de l'entreprise américaine MicroCHIPS, chargée de développer cet implant, rapporte The Verge (en anglais). Les essais doivent débuter dans un an aux Etats-Unis. Les scientifiques espèrent une mise sur le marché en 2018.

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