La Nasa découvre un trou noir qui remet en question ce que l'on sait des trous noirs
Le télescope Hubble "a trouvé de manière inattendue un mince disque de matière tourbillonnant furieusement autour d'un trou noir supermassif au cœur de la magnifique spirale de la galaxie NGC 3147, située à 130 millions d'années-lumière", a annoncé l'agence spatiale américaine.
"Comme si les trous noirs n'étaient pas assez mystérieux comme ça." Les astronomes américains de la Nasa ont repéré un trou noir inhabituel au cœur de la spirale de la galaxie NGC 3147, située à 130 millions d'années-lumière, a indiqué l'agence spatiale américaine, jeudi 11 juillet. L'aspect de ce trou noir, repéré grâce au télescope Hubble, contredit les théories de l'astronomie telles qu'on les connaît.
Après l'avoir scruté dans le cadre d’une étude publiée ce même jour dans Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, les astronomes se sont aperçus qu'un tel trou noir ne devrait pas exister. "Les prédictions des modèles actuels concernant la dynamique des gaz dans les galaxies faiblement actives ont clairement échoué", a ainsi déclaré l'un des auteurs de l'étude, Stefano Bianchi, de l'université de Rome.
As if black holes weren't mysterious enough, astronomers using Hubble have found an unexpected thin disk of material furiously whirling around a supermassive black hole at the heart of spiral galaxy NGC 3147, located 130 million light-years away: https://t.co/fYO30O58hg pic.twitter.com/0lCFkxEwL3
— Hubble (@NASAHubble) July 11, 2019
Un "disque d'accrétion" qui n'a rien à faire là
En effet, les astronomes ont constaté que ce trou noir était entouré d'un "disque d'accrétion", lequel est "formé par des gaz et autres débris, en rotation rapide autour du corps céleste", détaille le site Clubic. Or, NGC 3147 est une galaxie peu active et peu lumineuse. A ce titre, elle ne devrait pas avoir de disque d'accrétion. A la place, le trou noir de NGC 3147 devrait produire une lumière moins intense, en raison du manque de matière, précisent-ils.
Or, ici, le trou noir présente "le même genre de disque que nous pouvons voir sur des objets 1 000 à 100 000 fois plus lumineux", explique Stefano Bianchi. Un mystère qui va permettre malgré tout d'en apprendre un peu plus sur les trous noirs.
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