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Afghanistan : plus de 3.500 soldats souffriraient de troubles psychiques

Alors que les derniers combattants français sont en train de quitter l'Afghanistan, le service de santé des armées estime que 6 à 7% des soldats souffriraient de troubles psychiques. Une estimation six fois supérieure au nombre de militaires effectivement diagnostiqués.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Eric Gaillard Reuters)

Cauchemars, insomnies, hallucinations, comportements
violents ou suicidaires. Si la guerre est en passe de se terminer en
Afghanistan pour les soldats français
, beaucoup mènent une nouvelle bataille
une fois rentrés : celle des troubles psychiques. D'après l'armée, 550 soldats souffrent officiellement de ces blessures de guerre invisibles.

"6 à 7% d'un bataillon "

Mais ce chiffre devrait grimper dans les semaines à venir, si
l'on en croit les estimations du général Jean-Paul Boutin, adjoint au service
des santés des armées, sur France Info. "Globalement, lorsque l'on suit une brigade ou un
bataillon qui rentre, on a entre 6 et 7% qui ont une souffrance
psychique.
" D'après cette estimation, 3.500 soldats français sur les 60.000
envoyés en Afghanistan souffriraient de troubles psychiques. Selon le
service de santé de l'armée, la détection se heurte souvent à un sentiment de
honte et de culpabilité.

Une blessure de guerre

L'objectif de l'armée est désormais de repérer ces soldats touchés
par des blessures invisibles. Et ce, avant qu'ils ne quittent l'armée. "Si
nous arrivons à les prendre en charge le plus tôt possible, il y aura de forts
taux de guérison
"; assure le général Jean-Paul Boutin Les troubles
psychiques sont par ailleurs reconnus comme une blessure de guerre. Un statut
qui donne des droits à une aide médicale et une pension d'invalidité. 84
pensions ont été accordées à des soldats français ces deux dernières années à partir des critères décrits dans le décret du 10 janvier 1992.

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