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Vidéo Précarité menstruelle : une étudiante témoigne du poids des protections périodiques sur son budget

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precarite menstruelle
Précarité menstruelle : une étudiante témoigne precarite menstruelle (FRANCEINFO)
Article rédigé par Valentine Pasquesoone
France Télévisions

Une enquête réalisée par plusieurs organisations étudiantes, dont la Fage, a révélé lundi que 33% des étudiantes en France avaient besoin d'un soutien financier pour acheter des protections périodiques. 

C'est un phénomène déjà connu, mais qui est amplifié par la crise liée à l'épidémie de Covid-19. En France, 33% des étudiantes ont besoin d'une aide financière pour l'achat de protections périodiques, révèle lundi 8 février une étude réalisée entre autres par la Fédération des associations générales étudiantes (Fage). Menée auprès de 6 518 personnes, elle révèle qu'une personne ayant ses règles sur dix doit fabriquer elle-même ses protections, faute d'argent. Et 7% se disent "en situation de précarité menstruelle", indique l'enquête

Celle-ci précise que plus d'une personne interrogée sur dix – 13% – a déjà dû faire un choix entre ces protections pour ses règles et "un autre objet de première nécessité". 

Pour Typhaine, étudiante en master d'histoire à Rennes 2, l'achat de protections périodiques représentait un coût d'"à peu près 10 à 15 euros par mois en fonction de [ses] flux". Soit "10 à 15% de [son] budget" pour les courses, témoigne auprès de franceinfo la jeune femme de 21 ans. Avec ces dépenses, "ce n'était plus possible de prendre un petit coup au bar ou même d'aller au cinéma, de faire des sorties culturelles. Mais aussi au niveau de l'alimentaire, [il fallait] se baser vraiment que sur des produits de première nécessité comme des pâtes, décrit Typhaine. Tout ce qui est bon marché, pour éviter d'avoir trop de surcoûts." 

"C'est vraiment une charge en moins"

Au sein de son université, l'étudiante a pu commencer à bénéficier de protections gratuites, grâce à l'organisation de distributions sur le campus de Rennes 2. En septembre 2019, 1 300 cups et serviettes lavables ont ainsi été distribuées, ainsi que près de 9 000 kits de 18 serviettes ou tampons. Typhaine s'est rendue par la suite à une deuxième distribution, lors de laquelle des culottes menstruelles lavables ont été données. 

"Ça a changé de manière considérable les choses puisqu'en fait, je n'achète plus de protections périodiques", résume la jeune femme. "Avec à la fois la cup, à la fois les culottes, je peux faire ma vie avec mes règles sans devoir en acheter." Et ce gain de 10 à 15 euros par mois lui sert "pour tout ce qui est loisirs et pour les courses", en achetant des aliments de meilleure qualité notamment. "C'est vraiment une charge en moins."

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