: Vidéo Le quotidien de Christophe, brancardier à Strasbourg
Depuis 1994, Christophe est brancardier. Pour lui, l'une des meilleures qualités pour ce métier est d'aimer communiquer avec les autres. Par jour, il reçoit entre 350 et 400 demandes de transport. Mais les missions de Christophe ne s'arrêtent pas simplement à déplacer un patient d’un point A à un point B. Il remplit également d’autres missions, comme le transport d’un organe pour un greffon. Récupéré au service de soins, Christophe doit l’amener jusqu’au bloc opératoire pour qu'il soit préparé pour la greffe de la patiente. Dans les jours moins joyeux, il accompagne des patients à la morgue. “Vous ne savez pas pourquoi, il y en a certains où vous faites tout son parcours : la radio d'admission, vous l'emmenez au bloc, sa sortie de réa... Et, ouais, le plus tragique, c'est quand on les emmène à la morgue.”
“On aimerait qu’on ait un réel métier”
Après 29 ans d'expérience dans le métier, Christophe souhaiterait que son activité soit reconnue comme une réelle profession, que “la profession de brancardier ne soit plus une fonction mais quelque chose entre la partie aide-soignante, le module de l'aide-soignant, et la partie du métier d'ambulancier pour créer ce métier. On sait qu'on a une carte à jouer pour aider, justement, les soignants à avoir un petit peu moins de pression et un petit moins d'activité dans les services. On n'a pas la reconnaissance de ça, ni dans le diplôme, qui n'existe toujours pas, ni dans le statut même et le salaire derrière. J'ai 29 ans d'expérience, je suis rentré en 1994, et je n’ose même pas vous dire que je n’ai pas 1800 euros net par mois”.
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