Loire-Atlantique : une enquête judiciaire ouverte et l'Agence du médicament saisie après la mort d'un collégien suite à un malaise post-vaccinal
Vive émotion jusqu'au sommet de l'Etat : une enquête pour homicide involontaire a été ouverte après la mort d'un collégien, qui a fait un malaise puis une chute après avoir été vacciné contre le papillomavirus, a annoncé lundi le parquet de Nantes.
L'adolescent, élève de 5e du collège Saint-Dominique à Saint-Herblain près de Nantes (Loire-Atlantique) a fait une "chute lourde" le 19 octobre dernier, qui avait provoqué un traumatisme crânien, suite à un malaise survenu 15 minutes après la vaccination, précise l'Agence régionale de santé (ARS) des Pays de la Loire, qui exclut tout lien entre le produit vaccinal et le malaise. "Ce type de malaise peut survenir du fait du stress provoqué par la vaccination, mais est sans lien avec le produit vaccinal ou à un défaut de qualité du vaccin", insiste l'ARS.
L'élève avait été hospitalisé au CHU de Nantes après sa chute, mais son état s'est dégradé dans les jours qui ont suivi et il est "décédé ce 27 octobre", a appris ce lundi France Bleu Loire Océan auprès de l'Agence régionale de santé.
Une enquête administrative a été diligentée par le directeur général de l'ARS "pour établir les conditions de déroulement de la vaccination et de sa surveillance médicale dans l'établissement, ainsi que les conditions de la prise en charge médicale de l'enfant", indique l'agence. Par ailleurs, l'agence nationale de sécurité du médicament a également été saisie.
"Tout sera évidemment examiné et rendu public"
Devant l'Assemblée nationale, lundi 30 octobres, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a pris la parole et a assuré que toute la lumière sera faite. "Évidemment, je pense aujourd'hui à ses parents, à leur douleur, sans doute à leur colère aussi", a déclaré le ministre, précisant que "Tout sera évidemment examiné et rendu public". Aurélien Rousseau a par ailleurs affirmé que ce type de malaise était "le principal effet indésirable de toute forme de vaccination" et qu'il n'avait "pas de lien avec le produit injecté": "A l'heure où je vous parle, ce sont à peu près 20.000 vaccins qui ont été injectés, c'est le seul événement indésirable grave, tragique que nous avons eu à connaître", a-t-il indiqué.
Si la campagne de vaccination a été suspendue en Loire-Atlantique le vendredi 20 octobre, veille des vacances scolaires, l'agence régionale de santé annonce que les vaccinations reprendront dans le département dès lundi 6 novembre, au retour des vacances. La campagne contre le papillomavirus, à l'origine de nombreux cancers comme celui du col de l'utérus, a commencé début octobre, dans 7 000 collèges de France.
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