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Une patiente reçoit une sixième greffe de rein, une première en France

Agée de 46 ans, la malade souffre d'une "maladie génétique ultra-rare qui détruit essentiellement les reins", selon un médecin.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le lactarium d'Ile-de France, abrité par l'hôpital Necker à Paris, a suspendu la délivrance de lait maternel à la suite d'une suspicion de contamination, samedi 3 septembre, "par précaution".  (  MAXPPP)

L'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) évoque une "prouesse chirurgicale". Une patiente a bénéficié, pour la première fois en France, d'une sixième transplantation de rein, réalisée à l'hôpital Necker-Enfants malades, a annoncé lundi 8 juin l'AP-HP.

Cette nouvelle intervention, qui a duré cinq heures, a été permise par l'arrivée d'un nouveau médicament qui neutralise la maladie rare dont souffre la patiente, empêchant ainsi la destruction de l'organe greffé. L'opération a été réalisée le 31 janvier, par des équipes de l'hôpital Necker et de l'hôpital européen Georges-Pompidou.

"J'ai beaucoup souffert depuis l'âge de 5 ans"

La patiente, une femme de 46 ans, est prise en charge depuis l'âge de 5 ans à l'hôpital Necker-Enfants malades. Toute sa vie, elle a alterné des périodes de dialyse et de greffes rénales, dont certaines perdues très rapidement à cause d'une récidive de sa maladie.

"J'ai été prévenue d'un échec possible, mais mon choix était déjà fait", a raconté la patiente, qui souhaite rester anonyme. "J'ai beaucoup souffert depuis l'âge de 5 ans", mais "j'ai eu de la chance". Aujourd'hui "je pète la forme" et je "supporte bien le nouveau médicament Soliris", a-t-elle ajouté. "Il faut dire merci aux gens qui donnent leurs organes", a-t-elle insisté.

Moins de cent cas par an en France

Deux de ses sœurs sont mortes à l'âge de 2 et 8 ans de cette même pathologie, un "syndrome hémolytique et urémique atypique (SHU-atypique), une maladie génétique ultra-rare qui détruit essentiellement les reins", a expliqué le professeur Christophe Legendre, néphrologue à Necker. "On compte moins de cent cas par an en France".

Le nouveau médicament, l'éculizumab, a la faculté de bloquer les conséquences destructrices de la maladie sur les petits vaisseaux, les reins et les greffes. Grâce à lui, en plus des immuno-suppresseurs contre le rejet de la greffe, la fonction rénale de la patiente est à présent normale.

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