Une femme meurt toutes les deux minutes dans le monde pendant sa grossesse ou son accouchement, selon l'OMS
Bien que la mortalité maternelle ait été réduite d'un tiers en vingt ans, une femme meurt encore dans le monde toutes les deux minutes de complications liées à la grossesse ou à l'accouchement, alerte l'Organisation mondiale de la santé (OMS), jeudi 23 février. Selon son rapport (lien en anglais), le taux mondial de mortalité maternelle a reculé de 34,3% entre 2000 et 2020, pour s'établir à 223 décès pour 100 000 naissances vivantes.
Des progrès dans la réduction du nombre de ces décès ont été réalisés entre 2000 et 2015 mais les acquis ont largement stagné, la situation s'inversant même dans certains cas, après cette période.
Le nombre de ces décès a augmenté ou stagné dans presque l'ensemble des régions du monde depuis 2016, à l'exception de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande et de l'Asie centrale et du Sud. En vingt ans, la Biélorussie a enregistré le recul le plus élevé, tandis que le Venezuela a enregistré la plus forte augmentation, suivi de Chypre, de la Grèce et des Etats-Unis.
La grossesse reste "dangereuse"
Globalement, 287 000 femmes sont mortes pendant la grossesse ou l'accouchement en 2020 – environ un décès toutes les deux minutes – contre 446 000 en 2000. Mais cela ne constitue qu'une légère baisse par rapport aux 309 000 décès enregistrés en 2016, lorsque les objectifs de développement durable de l'ONU sont entrés en vigueur.
En 2020, environ 70% de l'ensemble de ces décès ont été enregistrés en Afrique subsaharienne, où le taux de mortalité maternelle est "136 fois plus élevé qu'en Australie et en Nouvelle-Zélande", qui enregistrent les chiffres les plus faibles, a déclaré l'auteur du rapport, la docteure Jenny Cresswell, en conférence de presse.
La grossesse demeure "une expérience extrêmement dangereuse pour des millions de personnes dans le monde qui n'ont pas accès à des soins de santé respectueux et de grande qualité", a déploré Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l'OMS. "Ces nouvelles statistiques montrent la nécessité urgente de garantir à chaque femme et à chaque fille un accès à des services de santé essentiels avant, pendant et après l'accouchement."
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