Un deuxième cœur artificiel implanté en France
L'opération a été réalisée, dans le plus grand secret, il y a quelques semaines au CHU de Nantes révèlent "Libération" et France Inter.
Le premier patient était mort 75 jours après l'opération. Un deuxième cœur artificiel de la société Carmat, une bioprothèse de haute technologie, a été récemment implanté sur un patient au CHU de Nantes (Loire-Atlantique), huit mois après cette première tentative, rapportent jeudi 4 septembre Libération et France inter.
"Tout se serait très bien passé, mais on ne sait rien du patient", raconte le quotidien sur son site internet. Le journal fait état de cette nouvelle intervention pratiquée "dans la plus grande discrétion", en raison, notamment, des enjeux financiers importants qui entourent la technologie. Ni le CHU de Nantes ni la société Carmat n'ont répondu aux sollicitations de l'AFP.
Atteint d'une grave insuffisance cardiaque, le premier malade, Claude Dany, avait été opéré le 18 décembre 2013 à l'hôpital Georges-Pompidou à Paris. Une défaillance technique de l'appareil avait été évoquée pour expliquer la mort du septuagénaire 75 jours plus tard. Cette première implantation avait cependant été jugée "probante", le critère de succès retenu étant la "survie à 30 jours", et Carmat autorisé à reprendre ses essais.
Selon ses concepteurs, ce cœur artificiel n'est pas destiné à faire patienter un malade en attente de greffe cardiaque mais à remplacer définitivement l'organe défaillant. Cette prothèse présente la particularité d'être recouverte à l'intérieur de "biomatériaux" tiré de tissus animaux, afin d'éviter d'avoir à donner au malade des anticoagulants pour empêcher la formation de caillots.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.