Un cardiologue, qui avait dénoncé les dysfonctionnements d'une clinique l'ayant ensuite licencié, a obtenu gain de cause
Il va toucher, 10 ans après son licenciement, près de 2 millions d'euros de dommages et intérêts pour licenciement abusif de la polyclinique Pasteur, à Essey-lès-Nancy, en Meurthe-et-Moselle.
Il s'était offusqué notamment de la réutilisation de matériel médical à usage unique, de l'emploi de personnel non-qualifié ou de la surcotation d'acte.
Après la révélation de ces faits, son employeur avait engagé une procédure disciplinaire. Michel Henry, qui contestait la mesure, avait été débouté un an plus tard devant une première juridiction à Nancy.
Mais, dans les mois qui ont suivi, l'Agence régionale de l'hospitalisation et le Conseil de l'ordre des médecins lui ont donné raison, considérant que ses dénonciations étaient fondées, alors que la polyclinique a entre temps déposé le bilan. La Cour d'appel de Nancy a finalement reconnu, neuf ans plus tard, que son licenciement était "sans cause réelle et sérieuse".
Elle a condamné la polyclinique à lui verser 1.885.256 euros, a indiqué son avocat, Me Pierre-Edouard Gondran de Robert, qui estime que "c'est une grande satisfaction pour le Dr Henry". "Cela démontre que tout ce qu'il dit depuis dix ans est vrai, que la clinique avait commis des fautes graves. Mais cela montre également que le hold-up judiciaire de la clinique a échoué", a-t-il conclu.
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