Trois enfants hospitalisés à Bordeaux après une intoxication liée à des steaks hachés
L'un des trois patients a été infecté par la bactérie Escherichia coli, responsable de diarrhées, fièvre et vomissements. La présence de la bactérie reste à confirmer pour les deux autres.
Est-ce le retour de la bactérie E.coli, qui avait entraîné des dizaines d'intoxications en 2011 ? Hospitalisés la semaine passée, trois enfants sont toujours à l'hôpital Pellegrin de Bordeaux, lundi 25 juin. Ils ont été admis pour une intoxication liée à la consommation de steaks hachés frais. Dans l'un des trois cas, la présence de la bactérie Escherichia coli, responsable de diarrhées parfois sanglantes, douleurs abdominales et vomissements accompagnés ou non de fièvre, a été confirmée.
L'enfant concerné est une fillette de huit ans, hospitalisée dans un "état stable mais très sévère", dans le service de réanimation pédiatrique. Deux autres patients, un adolescent de 14 ans et une petite fille de deux ans et demi, sont eux aussi hospitalisés. Leur "état s'améliore mais [ils] restent sous surveillance", indique une porte-parole de l'Agence régionale de santé (ARS). Pour ces deux patients, "les résultats [concernant une présence de la bactérie E.coli] sont attendus mardi".
Numéro vert et alerte sanitaire
Les steaks hachés incriminés, consommés par les trois patients, proviennent de deux magasins différents et ont été vendus sous les marques Jean Rozé, Netto et Top Budget et l'appellation "steaks hachés frais 15 % de matière grasse" et "steak haché frais 20 % de matière grasse". Tous sont produits par la Société des viandes élaborées d'Estillac, basée dans le Lot-et-Garonne.
Dès samedi, les enseignes Intermarché et Netto ont lancé une alerte sanitaire et appelé les acheteurs de steaks hachés à la vigilance, dans 16 départements du Sud-Ouest. Les steaks sont périmés depuis le 15 juin mais les personnes qui les auraient congelés sont priées de les rapporter au point de vente. Le quotidien Sud Ouest indique qu'un numéro vert (0 800 100 233) a été mis en place à l'attention des consommateurs.
Pour le moment, "on ne peut pas déterminer avec certitude l'origine de la bactérie", a assuré Benoît Joly, directeur du site de production, à Sud Ouest. "Les analyses quotidiennes effectuées pendant la production n'ont rien révélé", a-t-il déclaré, indiquant que "c'est la première fois que nous sommes amenés à mettre en place un principe de précaution sur notre site".
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