Tiers payant dans les pharmacies : "Des pertes de 2 à 3.000 euros"
Henri Barré se souvient du premier ordinateur dans son officine. C'était en 1974 avec le début du tiers payant. Adieu les vignettes qu'il fallait coller sur des feuilles. Aujourd'hui les problèmes sont ailleurs, il faut se dégager du temps pour vérifier si les règlements se font bien. Mais comme les clients n'ont plus d'argent à avancer, il y a des abus.
"Tous les gens qui ont des ordonnances, ils prennent l'intégralité de leur ordonnance, même s'ils n'ont pas besoin de tous les produits".
Et pour lui, au-delà de ces abus, il y a aussi des pertes financières. "Le seul problème, ce sont les règlements. Il faut contrôler qu'on est bien réglé car il y a des mutuelles qui ne sont pas à jour. Pour nous c'est plus d'inconvénients. Nous on peut faire du tiers payants car on est des équipes officinales, on n'est pas tout seul dans l'officine. Il y en a toujours un qui peut s'atteler à la tâche de temps en temps et faire les réclamations. On a des pertes, de l'ordre de 2 à 3.000 euros".
Les kinésithérapeutes font eux aussi le tiers payant mais ils prennent en charge la part sécu (60%), pas celles des mutuelles, le travail est trop fastidieux. Alors on s'arrange avec les patients. Franck Olivier Liaume est kinésithérapeute à Tours : "On met les chèques de côté et on encaisse quand les patients sont remboursés. On fait le rôle de la banque".
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