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"C'est difficile de courir longtemps" : les jeunes Français sont de moins en moins bons en sport

Pour faire bouger les jeunes Français trop sédentaires, trois académies vont tester le sport à l'école une demi-heure tous les jours, en plus des cours d'éducation physique.

Article rédigé par franceinfo - Alexandre Berthaud
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Un cours de sport d'une classe de 6ème au collège Jules Verne, à Rosières-en-Santerre. (ALEXANDRE BERTHAUD / DIR SPORTS)

Du sport à l'école une demi-heure chaque jour en plus des cours d'EPS. C'est l'expérimentation qui va être lancée cette année dans trois académies. Un début de réforme qui part d'un constat : les jeunes Français sont de moins en moins performants en sport.

En 40 ans, le collégien français moyen a perdu un quart de ses capacités cardio-vasculaires, que l'on mesure avec un test de course à pied. Yann Stahl, professeur d'EPS au collège de Rosières-en-Santerre (Somme), a du revoir ses cours. En 15 ans de métier, il a vu la condition physique de ses élèves se dégrader. 

Quand je suis arrivé, on demandait un test de 30 minutes. Aujourd'hui ça n'est plus envisageable. On demande maintenant 20 minutes aux élèves de sixième, et on s'adapte un peu.

Yann Stahl, professeur d'EPS

à franceinfo

Les élèves eux-mêmes s'en rendent bien compte. "C'est assez difficile de courir longtemps. Le sport, ça n'est pas vraiment ma matière préférée" explique l'un d'eux. La plupart ne font pas de sport par manque d'envie, ou happés par d'autres passe-temps comme cette autre élève : "J'aime bien regarder mon téléphone, comme Tik Tok." "Je suis beaucoup sur l'ordinateur à regarder des vidéos" ajoute un autre.

Autre problème : les élèves manquent d'opportunité, selon Carole, l'autre professeur d'EPS du collège de Rosières-en-Santerre. "Dans notre secteur par exemple, nous n'avons pas une offre exceptionnelle, donc c'est limité. Par exemple, si je veux faire de la natation, ça n'est pas possible" explique l'enseignante.

La sédentarité, un danger pour la santé

Le monde médical alerte depuis longtemps sur ce phénomène, pas nouveau, appelé sédentarité. Pour François Carré, cardiologue du sport au CHU de Rennes, "c'est une véritable bombe à retardement pour deux raisons". D'abord, un enfant qui ne bouge pas sera un adulte qui ne bougera pas. Le professeur alerte aussi sur l'augmentation du nombre de diabètes de type 2 : "On peut penser, ou craindre, qu'un grand nombre de ces enfants qui ont un diabète à 16 ans arrêteront de travailler à 35 ans. Par contre, il vont prendre des médicaments, et ça coûtera une fortune à la société."

Pour un collégien, l'Organisation mondiale de la santé recommande une heure d'activité quotidienne. 

Les performances sportives des jeunes Français en baisse : écoutez le reportage d'Alexandre Berthaud

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