Santé : les traitement anticancéreux sont-ils trop chers ?
Le prix des nouveaux traitements contre certains cancers atteint parfois des sommes exorbitantes. Qui fixe ces prix ? Sont-ils justifiés ? Éléments de réponse.
Des gélules qui valent de l'or. À l'intérieur, des traitements anticancéreux, toujours plus innovants plus ciblés et plus chers. Le traitement contre le sarcome, tumeur rare, coute, par exemple 6 400 €, un autre contre certains cancers de la peau coute 72 000 € par an et par patient, 40 000 € pour une cure de gélules contre la leucémie. Ces médicaments présentés comme innovants coutent-ils trop chers ? Les prix s'envolent et inquiètent parfois les cancérologues eux-mêmes. La Haute autorité de santé (HAS) note d'abord les médicaments sur une échelle de 1 à 5 suivant le progrès qu'il apporte. Un organe du ministère de la Santé négocie ensuite avec les laboratoires pour faire baisser les prix au maximum.
Alors pourquoi les prix sont si élevés ? Une vidéo du principal syndicat des industries pharmaceutique met en avant le coût et la durée de la recherche nécessaire pour trouver le médicament. Mais pour certaines associations, c'est avant tout le marketing qui coûte cher aux laboratoires pour diffuser au maximum les médicaments auprès des médecins.
Une efficacité avérée
Le prix est-il justifié ? Selon un cancérologue que nous avons rencontré, les résultats observés avec ces nouveaux traitements sont bien meilleurs que la chimiothérapie. Mais certains nouveaux traitements sont mis sur le marché sans avoir été pleinement évalués, leur prix est fixé avant que l'efficacité ne soit connue. Ces traitements sont aujourd'hui presque exclusivement pris en charge par la sécurité sociale. Pour maîtriser les prix des traitements lourds, les associations réclament une négociation à l'échelle européenne. Selon la Ligue contre le cancer, la prise en charge des traitements contre le cancer a représenté 10% des dépenses de l'Assurance maladie en 2015.
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