Reims : un suivi vaccinal pour tous les habitants
La tradition s’est un peu perdue, mais les séances de vaccination collectives existent toujours. À Reims, elles ont lieu deux fois par mois dans différents quartiers de la ville. De quoi simplifier la vie d’une mère de famille comme Hélène Six. D'après elle, "ce n’est pas toujours évident d’aller chez le médecin avec trois enfants. Ici il y a moins d’attente, le vaccin est déjà disponible, il n’y a pas besoin d’aller chez le médecin pour avoir l’ordonnance, d’aller à la pharmacie, de retourner chez le médecin… C’est très très pratique".
Egalement gratuites, ces séances ont pour objectif de faciliter le suivi vaccinal de la population. Il cible en priorité les vaccins obligatoires jusqu’au 31 décembre 2017. Diphtérie Tétanos Polio. Mais aussi l’ensemble des vaccins recommandés devenus aujourd’hui obligatoires. La rougeole, les oreillons, la rubéole, la méningite par exemple, dont la couverture vaccinale n’est pas encore suffisante.
Un suivi sur mesure
Un carnet de santé égaré, des visites chez le médecin de plus en plus espacées... Au fil des ans, les adultes ont tendance à oublier qu’eux aussi doivent régulièrement se faire vacciner.
Pour une couverture optimale, la ville de Reims a donc mis en place un suivi sur mesure. Chaque habitant reçoit un courrier personnalisé sur l’état de ses vaccinations. Une personne âgée sera par exemple invitée à se faire vacciner contre la grippe, une adolescente contre le papillomavirus, un quadragénaire à bien faire son rappel DTPolio des 45 ans…
Chacun peut aller se faire vacciner où il veut. Chez son médecin traitant, chez son pédiatre, chez les sages-femmes pour les femmes enceintes, dans une PMI pour les moins de 6 ans, au service communal d’hygiène, ou dans les maisons de quartier.
Une application dédiée
25.000 lettres sont ainsi expédiées chaque année aux habitants. Et ce, dès la naissance, grâce aux registres de l’état civil.
Une fois leurs vaccins à jour, les Rémois peuvent actualiser leur dossier via une application spécialement conçue par le service d’hygiène et de santé de la ville. "Ce système est très pratique parce que les personnes peuvent nous répondre par mail. Ils peuvent par exemple nous envoyer la photo du carnet de santé qui nous prouve que leur enfant est bien à jour. On l’enregistre dans le logiciel et ainsi, ils peuvent ressortir leur certificat de vaccination pur diverses utilisations comme les inscriptions scolaires, ou l’inscription en centre aéré", précise Caroline Braibant, infirmière au service communal d’hygiène et de santé.
Rappelons qu’en France la couverture vaccinale reste aujourd’hui encore insuffisante. D’après l’OMS, 95% de la population devrait être vaccinée pour limiter les épidémies de maladies infectieuses comme la rougeole ou l’hépatite B.
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