Le CHU de Caen en grève contre les violences hospitalières
"La situation est catastrophique aux urgences", a affirmé Sébastien Lamy, délégué Unsa, dénonçant une "recrudescence de la violence" subie par les soignants de la part de patients ou de leurs familles. "On a eu deux brancardiers blessés dernièrement, une tentative de strangulation sur une aide soignante, un médecin a reçu un coup de poing. Les infirmières se font cracher dessus et insulter quasi quotidiennement. Elles sont en pleurs, les arrêts de travail tombent", a-t-il poursuivi.
Selon les syndicats Unsa et Sud, cette situation est due à la fois à un manque d'effectifs et à des travaux en cours aux urgences qui font que "le personnel soignant n'a plus la possibilité de donner des informations aux familles qui peuvent rester six, huit heures sans nouvelles du malade". Selon l'Unsa, ces travaux entamé il y a plusieurs semaines et destinés à améliorer la qualité de l'accueil doivent durer six mois…
Les urgences "sont en grève depuis le 10 juin", selon les syndicats. Trois autres services sont en grève depuis plusieurs semaines pour dénoncer un manque d'effectifs "qui met en danger le personnel et les patients", en particulier en psychiatrie. Les syndicats ont alerté la presse mardi à l'occasion d'un CHSCT.
Le fonctionnement de l'hôpital n'est pas perturbé par ces mouvements sociaux car les personnels hospitaliers en grève sont assignés, selon Sud. L'entrée de l'hôpital est bardé de banderoles comme "CHU Caen en grève", "Néonat en danger", "Personnel et patients en danger", a constaté l'AFP.
La direction n'était pas joignable dans l'immédiat.
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