L'Autorité de sûreté nucléaire déplore un manque de protection dans les blocs opératoires
La "radiologie interventionnelle", qui consiste à réaliser des actes chirurgicaux guidés par de l'imagerie radiologique[1], est "une activité qui présente un enjeu vraiment important à la fois pour le patient et le travailleur", souligne Bastien Poubeau, chef de la division de Paris de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
"Le chirurgien et le patient sont directement sous le faisceau pendant une durée assez longue", note-t-il. Pourtant, selon l'AS, le personnel n'est pas suffisamment conscient des risques encourus et n'utilise pas de manière optimale les protections plombées existantes : tabliers, visières ou cache-thyroïde protègeraient efficacement des rayonnements. L'utilisation de panneaux coulissants de protection et un meilleur réglage de l'appareil de radiographie sont également "nécessaires".
L'ASN remarque que "dans les blocs non dédiés (qui pratiquent occasionnellement ce type d'opérations), la protection est "plus insuffisante que dans les blocs dédiés".
Sur la base de 215 inspections réalisées dans le milieu médical en 2014 en Ile-de-France (radiothérapie, imageries médicales, médecine nucléaire), l'ASN considère toutefois que "le niveau de radioprotection est globalement satisfaisant" en Ile-de-France.
[1] Cette technique est notamment utilisée pour les opérations sur les valves cardiaques ou orthopédiques.
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