Cet article date de plus de sept ans.

Harcèlement sexuel : Martin Hirsch admet un "problème à l'hôpital"

Le directeur général de l’AP-HP était invité à réagir aux propos de la ministre de la Santé, qui avait dénoncé les comportements "très déplacés" dont elle avait été victime à l’hôpital.
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le directeur général de l'AP-HP a reconnu que le harcèlement sexuel était "un problème à l'hôpital".

"Plaisanterie lourdingue" ou harcèlement, certains professionnels de santé ont dû mal à saisir la nuance. Le directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), Martin Hirsch, l’a reconnu jeudi sur France Inter. Selon lui, le harcèlement sexuel est "un problème à l'hôpital". "C'est un milieu vulnérable entre le stress, les enjeux de pouvoir et les traditions qui font que les acteurs ont toujours eu du mal à faire la frontière entre la plaisanterie lourdingue et ce qui est le harcèlement."

Dans la foulée de l'affaire Weinstein, du nom du producteur américain visé par une série d'accusations d'agressions sexuelles, aucun milieu social ou professionnel n'échappe à la multiplication des dénonciations de harcèlement sexuel subi par des femmes.

A lire aussi : Harcèlement sexuel : l'hôpital n'y échappe pas

Dimanche, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, ancien médecin, avait affirmé avoir été victime de "comportements très déplacés" dans son travail avec "des chefs de service qui lui disaient  : « Viens t’asseoir sur mes genoux » Des choses invraisemblables… qui faisaient rire tout le monde."

"J'espère que ce qui se passe aujourd'hui aidera à remettre une frontière bien claire et à éviter des comportements qui sont des comportements qui dépassent les limites et qui existent", a ajouté M. Hirsch. Le directeur général de l'AP-HP a indiqué avoir "encore la semaine dernière" dû suspendre un professionnel "a priori" accusé de harcèlement sur une jeune étudiante en médecine, précisant que "le conseil de discipline et le jugement viendra plus tard".

"Il y avait une époque où on disait que pour des raisons d'hygiène les infirmières devaient être nues sous les blouses mais que ça ne s'appliquait pas aux médecins qui pouvaient tout à fait être habillés, ce qui montre le type de rapport de domination qui pouvait exister", a rappelé Martin Hirsch.

Avec AFP

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.