Cet article date de plus de huit ans.

Bientôt des greffes de moelle osseuse sans chimiothérapie

Des greffes de moelle osseuse sans chimiothérapie et donc moins dangereuses pour les patients pourraient bientôt être possibles. C'est ce que révèle une étude américaine après le succès d'une expérience sur des souris.
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
 

La méthode développée par une équipe de scientifiques de l'université de Stanford imite l'approche utilisée dans l'immunothérapie, où les patients atteints d'un cancer suivent un traitement qui "entraîne" en quelque sorte leur système immunitaire à tuer lui-même les cellules cancéreuses.

Si la méthode fonctionne chez l'homme, elle pourrait aider à améliorer les traitements pour le lupus, le diabète juvénile, la sclérose en plaques, les greffes d'organes et même le cancer. "Il n'y a presque pas de maladie ou de greffe d'organe qui ne soit pas concernée par cette étude", a déclaré Irving Weissman, professeur de biologie et de développement cellulaire à Stanford et co-auteur de l'étude publiée dans la revue Science Translational Medicine.

Pour l'instant, toute personne qui reçoit une greffe de moelle osseuse, également appelée greffe de cellules souches, est contrainte de subir une chimiothérapie ou une radiothérapie afin de détruire d'abord ses propres cellules souches. Ce traitement souvent toxique et agressif peut rendre l'opération chirurgicale dangereuse, voire fatale dans un cas sur cinq. L'opération est également susceptible d'endommager les organes ou de créer des lésions nerveuses et cérébrales.

Pour leur expérience, les chercheurs ont mis au point une nouvelle approche comprenant un anticorps et des agents biologiques qui aident le système immunitaire des souris à réduire de lui-même les cellules souches, pour ensuite céder la place aux cellules du donneur. "Si ça marche sur l'homme comme ça a marché sur les souris, nous espérons que le risque de décès passe de 20% à zéro", a affirmé l'auteur principal de l'étude, Judith Shizuru, professeur de médecine à Stanford.

Source: Hematopoietic stem cell transplantation in immunocompetent hosts without radiation or chemotherapy, Science Translational Medicine  10 Aug 2016, DOI: 10.1126/scitranslmed.aae0501

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.