Décès d’une patiente à Mulhouse : le Samu hors de cause, selon l’ARS
Pas de dysfonctionnement du Samu. L’Agence régionale de santé (ARS) assure que la régulation médicale du Samu de Mulhouse a fonctionné "normalement" lors de la prise en charge de Marie-Line Descloix, une patiente décédée en juin dernier.
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Aucun véhicule sanitaire envoyé
Le 3 juin, l'employeuse de cette femme de 60 ans avait contacté le 15 pour signaler qu’elle se plaignait de douleurs au bras et à la cage thoracique. "Elle se plaignait de douleurs à la cage thoracique, des douleurs intercostales, au cœur et au bras gauche. Elle disait ne pas réussir à respirer correctement", a raconté l’employeuse à l’AFP. Cette dernière est restée en contact avec la sexagénaire jusqu'à ce qu'elle reçoive l'appel du Samu, mais aucun véhicule sanitaire n'aurait été envoyé pour lui porter assistance. Marie-Line Descloix a été retrouvée morte dans son lit par un voisin, dix jours après l'appel au Samu et l'autopsie pratiquée sur le corps a confirmé que la victime était décédée des suites d'un arrêt cardiaque.
Un rapport "en cours de finalisation"
Le parquet de Mulhouse a annoncé le 28 septembre l'ouverture d'une information judiciaire à la suite de ce décès. "Ce qui est sûr, c’est que la régulation a fonctionné normalement", a déclaré lors l'une conférence de presse Virginie Cayré, directrice générale déléguée de l’ARS pour l'est de la région Grand Est. Elle révèle également que les conclusions d'une enquête administrative ouverte par l'ARS au cours de l'été seront prochainement rendues publiques. Le rapport est "en cours de finalisation", a-t-elle indiqué.
"L’ensemble des dispositifs de régulation a fonctionné", a abondé Corinne Krencker, directrice du Groupe hospitalier de la région de Mulhouse-Sud-Alsace (GHRMSA).
Agent de régulation puis médecin régulateur
Dans un communiqué, l'hôpital de Mulhouse a indiqué le 29 septembre que "l'agent de régulation médicale qui a réceptionné cet appel a immédiatement recontacté la patiente puis l'a mise en relation avec le médecin régulateur".
"Ce dernier a ensuite pris une décision médicale au regard des éléments échangés au cours de l'entretien avec la patiente", poursuit le communiqué, précisant que la direction n'a pas connaissance de l'ouverture d'une information judiciaire mais a répondu à une enquête préliminaire.
Cette affaire n’est pas sans rappeler celle de Naomi Musenga, jeune mère de famille de 22 ans décédée aux urgences de l'hôpital de Strasbourg, après avoir été raillée au téléphone par une opératrice du Samu. La diffusion du contenu de cet appel avait provoqué un tollé et deux enquêtes, judiciaire et administrative, avaient été ouvertes.
Les urgences de l'hôpital de Mulhouse, en grève depuis des mois comme des centaines d'autres services d'urgence en France, font face à de nombreux départs de médecins, épuisés par les conditions de travail.
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