Campagne de prévention contre le VIH : Marisol Touraine saisit la justice après la censure de certains maires
Plusieurs municipalités ont pris un arrêté interdisant les affiches de cette campagne de prévention contre le sida montrant des couples homosexuels. Ils les jugent contraires aux "bonnes mœurs".
La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé, mardi 22 novembre, sur son compte Twitter, qu’elle allait saisir la justice "après la censure de certains maires de la campagne de prévention du VIH" à destination des hommes homosexuels. "Une saisie faite "pour la santé publique et contre l’homophobie", précise la ministre.
Cette campagne de prévention, lancée par le ministère des Affaires sociales et de la Santé, met en avant des couples d'hommes ou de femmes avec des messages tels que "Aimer, s'éclater, s'oublier. Les situations varient. Les modes de protection aussi".
Pour la santé publique et contre l'homophobie, je saisis la justice après la censure par certains maires de la campagne de prévention du VIH
— Marisol Touraine (@MarisolTouraine) 22 novembre 2016
Une campagne "contraire aux bonnes mœurs"
La municipalité d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), dirigée par le maire Les Républicains Bruno Beschizza, a pris un arrêté lundi. Il interdit la diffusion des affiches, les jugeant contraires aux "bonnes mœurs".
A Angers, ville dirigée par le maire LR Christophe Béchu, les affiches ont aussi été retirées. Une source proche du publicitaire JC Decaux a expliqué à l'Agence France Presse qu'une dizaine de villes sur les 130 où la campagne est diffusée avaient écrit à la société d'affichage pour demander de retirer les affiches. Contractuellement, l'entreprise est obligée de le faire à partir du moment où elle reçoit une demande écrite d'une municipalité.
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