Comment le Comité national d'éthique veut lutter contre la "ghettoïsation" des personnes âgées
Parmi les pistes évoquées, la création d'un risque "dépendance" pour la Sécurité sociale ou le développement de l'habitat intergénérationnel.
Comment éviter la "mise à l'écart", voire la "ghettoïsation", des personnes âgées ? Dans un avis intitulé "Enjeux éthiques du vieillissement", et rendu public mercredi 16 mai, le Comité national d'éthique propose des pistes pour "rendre la société davantage inclusive vis-à-vis de ses citoyen(ne)s les plus âgé(e)s", dont le nombre augmente en raison de l'allongement de la vie.
Leur exclusion de fait de la société (...) pose de véritables problèmes éthiques, notamment en termes de respect dû aux personnes
Le Comité national d'éthique
Parmi les solutions évoquées, le Comité propose de réserver une partie des logements des immeubles neufs pour y installer des Ehpad (établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes). Près de 600 000 personnes vivent aujourd'hui dans l'un des 7 200 Ehpad, selon le ministère de la Santé. Le placement des personnes âgées dans ces établissements et "leur concentration entre elles génèrent des situations parfois indignes", poursuit le CCNE. Les conditions de travail ont été dénoncées par le personnel lors de grèves qui ont commencé en janvier.
Autre piste : "favoriser les alternatives à l'Ehpad (...) comme par exemple l'habitat intergénérationnel" ou "l'habitat intermédiaire pour personnes âgées (résidences autonomies, résidences services)". Le Comité propose aussi de "faire évoluer le droit social, pour permettre à un proche d'aider et d'accompagner une personne malade ou handicapée". Enfin, le CCNE suggère la création "d'un cinquième risque de la sécurité sociale" qui consisterait à couvrir les risques de la vie liés à la dépendance notamment du fait de l'avancée en âge, de la perte d'autonomie ou du handicap.
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