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Selon Xavier Bertrand, il faut que Servier "comprenne que la transparence n'est pas une option" mais est nécessaire

Après la mise en cause du laboratoire en matière de pharmacovigilance du médicament contre l'ostéoporose Protelos, le ministre de la Santé a lancé jeudi sur RTL: Servier "ne joue pas la transparence nécessaire".Revenant sur le Mediator, il a de nouveau regretté que Servier se soit "enfermé dans une attitude (...) complètement fermée".
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Le ministre de la Santé Xavier Bertrand, le 7 décembre 2010 à l'Assemblée nationale à Paris. (AFP/BERTRAND GUAY)

Après la mise en cause du laboratoire en matière de pharmacovigilance du médicament contre l'ostéoporose Protelos, le ministre de la Santé a lancé jeudi sur RTL: Servier "ne joue pas la transparence nécessaire".

Revenant sur le Mediator, il a de nouveau regretté que Servier se soit "enfermé dans une attitude (...) complètement fermée".

"Il n'y a plus aucune coopération, collaboration avec les autorités sanitaires", a-t-il précisé sur RTL.

Le ministre a rappelé que l'Afssaps allait procéder à une nouvelle étude du bénéfice-risque de Protelos, en raison de risque d'hypersensibilité cutanée.

Ainsi, selon lui, "si le bénéfice pour les patientes n'est pas plus important que le risque pour les patientes, nous n'hésiterons pas une seconde à sortir ce médicament, comme nous n'hésiterions pas une seconde à le faire s'il s'agissait d'un médicament d'un autre laboratoire".

"En ce qui concerne Servier , il faut qu'il comprenne que la transparence n'est pas une option, que la coopération avec les autorités sanitaires n'est pas une option", a-t-il poursuivi. Interrogé sur une possible malhonnêteté du laboratoire dans ces affaires, M.Bertrand a répondu : "Ce n'est pas à moi de le dire (...), c'est à la justice".

Quant aux éventuelles menaces sur les 20.000 emplois du deuxième groupe pharmaceutique français, le ministre a souligné qu'il ne plaçait pas "la question de l'emploi au même plan que la question de la santé des Français".

"C'est quand même une entreprise qui a des excédents, qui réalise des bénéfices, et ce n'est pas parce qu'elle indemnisera le mieux possible les victimes que sa santé financière sera menacée", a-t-il souligné. "Par contre, le comportement complètement fermé peut, lui, poser des problèmes à cette entreprise", a-t-il ajouté.

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