C'est l'envahisseur de la tête des enfants, et le cauchemar des parents. Le pou s'accroche, irrite, se multiplie et il est difficile de s'en débarrasser. Depuis des décennies, ce parasite prospère. Il se transmet à l'école. Du peigne fin au shampoing, chacun cherche la solution miracle. Aujourd'hui, dans les pharmacies, les traitements anti-poux occupent une place de choix dans les rayons. En 2017, plus de 4,5 millions de ces produits se sont écoulés.Un marché particulièrement lucratifUn marché lucratif qui dépasse les 63 millions d'euros. Pour 15 euros en moyenne, ils prétendent assurer une élimination radicale. Pourtant ils sont de moins en moins efficaces. À Tours (Indre-et-Loire), un laboratoire élève les poux. Il est l'un des quatre seuls dans le monde. Ils sont imbibés de shampoings, lotions, sprays, ou encore un remède de grand-mère : le vinaigre blanc afin de tester leur résistance. Berthine Toubaté étudie les poux depuis 15 ans. Méticuleusement, elle applique les traitements et respecte les temps d'attente. Au microscope, le résultat est sans appel : avec le shampoing, l'éradication n’atteint pas les 100% comme annoncé.