Santé : le grand ras-le-bol des infirmières libérales

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Depuis le mois de décembre 2022, les infirmières libérales réclament une revalorisation de leurs actes, une meilleure indemnité kilométrique et une reconnaissance de la pénibilité au travail. Toute la profession se dit aujourd'hui oubliée.
Santé : le grand ras-le-bol des infirmières libérales Depuis le mois de décembre 2022, les infirmières libérales réclament une revalorisation de leurs actes, une meilleure indemnité kilométrique et une reconnaissance de la pénibilité au travail. Toute la profession se dit aujourd'hui oubliée. (France 3)
Article rédigé par France 3 - France 3 Auvergne, L. Theodore, L. Ribes, A. Despres
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Depuis le mois de décembre 2022, les infirmières libérales réclament une revalorisation de leurs actes, une meilleure indemnité kilométrique et une reconnaissance de la pénibilité au travail. Toute la profession se dit aujourd'hui oubliée.

Evelyne Cassan, infirmière libérale, rend visite à un patient d’Aurillac (Cantal) presque tous les jours. Elle réalise une prise de sang et une injection, des actes médicaux qui n’ont pas été revalorisés depuis 2009. "Le geste en lui-même, ça fait 3,84 euros. Plus le frais de déplacement, qui est actuellement à 2,50 brut, soit 1,25 euro net, donc on arrive à peine à 5 euros", confie-t-elle. "Il faut faire beaucoup de volume pour parfois se sortir un salaire", observe l’infirmière.   

Une baisse de 25 % du pouvoir d’achat  

 

Les aiguilles, seringues, masques et gants sont à sa charge. En dix ans, les infirmiers libéraux auraient perdu 25 % de leur pouvoir d’achat. Dans le Cantal, une centaine d’entre eux ont créé un collectif pour dire leur ras-le-bol. Les jours les plus chargés, Evelyne Cassan peut voir jusqu’à 50 patients. La demande est telle que certains professionnels refusent certains actes, comme la toilette. Chez Yvette Klin, patiente handicapée, celle du matin et du soir est payée autour de 7 euros au total à Evelyne, qu’elle qualifie de "très indispensable". 

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