Santé : Diane, 33 ans, brise le tabou sur l’addiction au Tramadol
En ouvrant son armoire à pharmacie chaque matin, Diane Wattrelos n’imaginait pas qu’elle courait un danger. "Je mettais mon Tramadol à côté de mon paracétamol", se souvient-elle. Ce dérivé de l’opium a été prescrit à cette femme de 33 ans contre des douleurs au visage causées par une maladie neurologique. Elle devient dépendante, les crises de manque se multiplient. Il y a un an, une neurologue pose les mots sur son addiction. La famille est ébranlée.
Des effets secondaires graves
En France, le Tramadol est prescrit chaque année à 6 millions de personnes. En 2022, sept décès ont eu lieu par overdose et 116 cas graves par intoxication. Pris pendant la grossesse, il a causé à Capucine, la fille de Diane, un "syndrome de manque", disparu en quelques jours. Diane Wattrelos raconte le tabou de l’addiction dans un livre. Sur les réseaux sociaux, elle échange avec des centaines de personnes comme elle. Prise en charge dans un centre d’addictologie, Diane est délivrée depuis trois mois du Tramadol. Elle soigne ses douleurs avec d’autres médicaments, sans risque d’addiction.
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