Santé : des abandons dans les écoles d’infirmiers

À Dole (Jura), des élèves infirmiers de première année assistent à un cours de psychologie. Ils étaient 70 inscrits en septembre, mais plusieurs ont abandonné en cours de route. "Nous sommes au total à 13 interruptions", indique Nathalie Blanchard, la directrice de l’IFSI de Dole. Ces chiffres sont conformes à la moyenne nationale, et témoignent notamment de la prise en compte de la difficulté du métier par ces futurs professionnels. Selon une organisation étudiante, près de 60% d’entre eux aurait déjà pensé à arrêter leur formation. 

Une refonte complète

"Certains s’imaginent peut-être que le métier d’infirmier c’est de faire des pansements. Alors qu’en réalité, il y a beaucoup de relationnel, prendre soin des gens", estime Valentin Brochet, délégué des élèves infirmiers à Dole. Pourtant, la formation attire toujours en Franche-Comté. Cette année, ils étaient plus de 3 000 candidats, pour 400 places. La fin du concours d’entrée aurait accentué les erreurs d’orientation. La semaine du 15 mai, le ministre de la Santé a annoncé une refonte complète de la formation d’infirmière, d’ici à la rentrée 2024.