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Vidéo Comment aborder le sujet de la mort avec les enfants

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À travers le décès de la petite Lola, les enfants peuvent être confrontés à des informations violentes, et se poser des questions sur la mort. Mais comment aborder ce sujet si difficile avec un enfant ? Brut a interviewé Thierry Baubet, psychiatre.
VIDEO. Comment aborder le sujet de la mort avec les enfants À travers le décès de la petite Lola, les enfants peuvent être confrontés à des informations violentes, et se poser des questions sur la mort. Mais comment aborder ce sujet si difficile avec un enfant ? Brut a interviewé Thierry Baubet, psychiatre. (Brut.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

À travers le décès de la petite Lola, les enfants peuvent être confrontés à des informations violentes, et se poser des questions sur la mort. Mais comment aborder ce sujet si difficile avec eux ? Brut a interviewé Thierry Baubet, psychiatre.

"Est-ce que tu as des questions ? Est-ce que tu as des peurs ?” Les enfants peuvent être confrontés au sujet de la mort à travers les informations, notamment en ce moment avec le meurtre de la petite Lola. Jusqu’à un certain âge, certains n’ont pas la même compréhension de ce qu’est la mort, comparé à un adulte. Mais même pour les plus âgés d’entre eux, cela peut provoquer de l’angoisse et de la peur. Alors comment en parler avec eux ? Thierry Baubet, psychiatre, répond aux questions de Brut.

“En tant qu'adultes, on peut être émus, on peut être tristes”

Tout d’abord, selon le psychiatre, il faut laisser la liberté aux enfants de parler ou non de ce sujet. “Il y a des enfants qui vont se saisir de cette proposition pour en parler. Il peut y avoir beaucoup de choses qui font peur suite à un tel événement. Il y a des enfants qui peuvent avoir été exposés à des contenus horribles, et puis ils peuvent avoir des questions, parce qu'ils peuvent avoir entendu des choses qui sont manifestement fausses ou des choses qui sont vraies et très inquiétantes. Donc on ouvre cette porte et peut-être que l'enfant ne va pas s'en saisir tout de suite, peut-être qu'il va dire ‘non, non, c'est bon, tout va bien, je n'ai pas envie’, et puis revenir trois jours après. Ce qui compte, c'est d'avoir ouvert la porte et de manifester qu'on est là pour l'enfant, pour en discuter avec lui.

Pour lui, il ne faut pas non plus se montrer impassible face aux évènements. “Les parents ne doivent pas être dans une position où ils feraient semblant que tout ça n'a aucune prise sur eux. Au contraire, partager avec ses enfants et dire que c'est normal d'être triste et d'être un peu en colère, ou d'être pas bien après un tel événement, ça fait partie de la discussion. Il ne s'agit pas de se présenter comme complètement invulnérables”, ajoute Thierry Baubet.

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