Le burn out peut être reconnu comme maladie professionnelle, selon l'Assemblée
Les députés ont inscrit dans le projet de loi sur le dialogue social un amendement qui permet de reconnaître les maladies psychiques comme maladies professionnelles.
Le burn out peut être considéré comme une maladie professionnelle. L'Assemblée nationale l'a inscrit noir sur blanc, jeudi 28 mai, dans le projet de loi sur le dialogue social, via des amendements des députés PS et du gouvernement.
Porté par l'ancien ministre Benoît Hamon et cosigné par tout le groupe socialiste, cet amendement, identique à celui du gouvernement, dispose que "les pathologies psychiques peuvent être reconnues comme maladies d'origine professionnelle" aux mêmes conditions que les autres affections.
Un traitement administratif spécifique
La prise en compte de ces pathologies se fera via le système complémentaire de reconnaissance des maladies professionnelles. Car l'inscription dans le tableau des maladies professionnelles n'est pas adaptée à la spécificité et à la complexité de ces pathologies, selon l'exposé des motifs de l'amendement gouvernemental.
Les cas de syndrôme d'épuisement professionnel (burn out) feront donc l'objet d'un traitement spécifique par les caisses primaires d'assurance maladie et les comités régionaux de reconnaissance des maladies professionnelles, selon des modalités qui seront précisées par décret. Pourrait notamment être envisagée la participation de praticiens spécialisés en psychiatrie à l'examen de ces dossiers.
Un "problème complexe", pour le ministre du Travail
S'il a reconnu que "les maladies psychiques liées au travail, en particulier le burn out, sont une réalité" et évoqué "de vraies souffrances individuelles" liées à ce syndrôme, le ministre du Travail, François Rebsamen, a parlé d'un "problème complexe".
Décrivant le burn out comme "un mal moderne du travail auquel des centaines de milliers de compatriotes sont exposés" sur fond d'"exigences de rentabilité à court terme de plus en plus fortes et d'irruption des nouvelles technologies", Benoît Hamon a espéré que ce "premier pas" serait suivi d'autres, lors d'une prochaine lecture du projet de loi ou du prochain projet de budget de la Sécurité sociale.
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