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Santé : le principal syndicat d'infirmiers libéraux dénonce le coup de rabot du gouvernement sur leurs visites

Dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron publiée mardi dans la presse régionale, la Fédération nationale des infirmiers dénonce la position du gouvernement, qui souhaite limiter le coût de leurs visites au domicile des personnes âgées.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une infirmière libérale en France, en décembre 2020. (GARO / PHANIE / AFP)

La Fédération nationale des infirmiers (FNI) sort les grands moyens. Le principal syndicat d'infirmiers libéraux dénonce la "logique comptable" du gouvernement, qui souhaite limiter le coût de leurs visites au domicile des personnes âgées, dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron publiée mardi 21 septembre en pleines pages de la presse régionale.

"Vous aviez promis aux Français d'engager une réforme innovante de la prise en charge du grand âge [mais] votre gouvernement s'emploie à reprendre une part des financements qui permettent aux infirmiers d'améliorer la prise en charge à domicile de nos aînés les plus fragiles", affirme le syndicat.

"Logique comptable"

Concrètement, le "forfait dépendance lourd" négocié en 2019 coûte plus cher que prévu. Facturé 28,70 euros par jour, quel que soit le nombre de passages quotidiens au domicile, cet acte était à l'origine censé tenir dans "une ligne budgétaire d'environ 100 millions d'euros", dont la FNI dit avoir souligné dès le départ "l'insuffisance notoire".

Les dépenses ont en effet dérapé dans les grandes largeurs, à tel point que les infirmiers sont aujourd'hui sommés de rendre 120 millions d'euros, au titre d'une "clause de revoyure" activée par l'Assurance maladie, qui réclame des "mesures correctrices" afin de limiter les frais. "La logique comptable l'emporte sur l'intérêt de nos patients", déplore la FNI, qui appelle Emmanuel Macron à "adresser un signe" aux 140 000 infirmiers libéraux, en facilitant "le déblocage de [leurs] négociations".

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