Sages-femmes : des professionnelles en mal de reconnaissance
Les sages-femmes revendiquent une meilleure reconnaissance et une meilleure rémunération. L'une d'entre elles a ouvert les portes de son cabinet situé à Nœux-les-Mines (Pas-de-Calais) aux équipes de France Télévisions.
Une soixantaine de patientes passent chaque semaine dans le cabinet de Marie-Laure Titimal, à Nœux-les-Mines (Pas-de-Calais). Le suivi des grossesses est bien sûr au cœur du métier, mais l'intervention de cette professionnelle est bien plus large. "Au suivi de grossesse, s'est ajouté depuis 2009 le suivi gynéco de prévention, c'est-à-dire tout ce qui est accompagnement de la vie de la femme en bonne santé, sa contraception, les frottis, l'examen des seins, le dépistage du cancer du sein", détaille la sage-femme.
Des nouvelles compétences à accepter
Depuis neuf mois, les sages-femmes libérales ou hospitalières multiplient grèves et manifestations. Elles ne se satisfont pas des augmentations de salaires annoncées, mais surtout, elles souhaitent que leurs nouvelles compétences, comme pouvoir adresser un patient directement à un spécialiste, soient acceptées. Des médecins s'y refusent encore. "Ça entraîne une perte de temps pour la patiente, qui doit prendre rendez-vous chez le médecin, déplore Marie-Laure Titimal. On est dans un désert médical, on a beaucoup de mal à avoir des rendez-vous chez le généraliste, ça fait déborder leurs consultations qui sont déjà hyper chargées." Les sages-femmes seront une nouvelle fois dans la rue, jeudi 7 octobre, pour faire entendre leurs revendications.
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